5 astuces pour réussir ses semis à tous les coups

Tout le monde sait que les semis sont capricieux. Cela peut prendre plusieurs semaines, la météo est un facteur incontrolable, il suffit d’oublier d’arroser 1 jour une terre sèche pour que certains plans meurent, j’en passe et des meilleures…
Voilà 5 astuces pour réussir ses semis. 

 

 

Recycler des contenants

PotsLes plaques de semis sont des outils fabuleux, elles permettent d’avoir une grande densité de semis et donc d’être économes en place. Elles sont parfois accompagnées de plaques dites « hérisson » pour enlever les plants facilement. Cependant, elles sont souvent de piètre qualité si l’on y met pas le prix. Indispensable pour une exploitation maraîchère, les jardiniers particuliers que nous sommes pouvons nous en passer.
Pour cela il faut penser à récupérer tous les pots que l’on peut. Comme les pots de yaourt, des containers en polystyrène, des boîtes d’oeuf, des bouteilles coupées en deux etc.
Afin de les réutiliser pour faire des semis il faut bien les laver et les laisser sécher, pour éviter les risques de maladies. Il faut aussi les percer pour éviter que l’eau ne stagne dans ces pots. Vous pouvez mettre des billes d’argile sur le fond pour aider à drainer (ou des gravillons qui feront très bien l’affaire).

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Faire ses semis proche d’une source de chaleur

Cette astuce concerne principalement les semis à repiquer. Pour réaliser vos semis proche d’une source de chaleur vous avez plusieurs possibilités

  • Les semis en intérieur : c’est une astuce très connue pour faire ses semis assez tôt dans la saison lorsque l’on ne dispose pas d’une serre de jardin. Il vous suffit d’avoir un support, sur lequel vous placerez vos semis, proche d’une fenêtre assez grande pour permettre aux plants d’avoir une lumière suffisante. (voir plus bas quel problème un manque de lumière peut engendrer)
    Par exemple, prenez un bac de plantation (ou tout autre contenant assez grand) dans lequel vous pourrez mettre de la terre. Semez à la volée pas mal de graines (comme de la salade), et vous aurez en 2-3 semaines des centaines de plans à repiquer ! Contrairement au semis en godet cette astuce ne demande quasiment aucun travail. Elle est pas belle la vie ? 😉
  • Les semis sur couche chaude : une astuce très vieille et encore trop peu connue ! Vous disposez de fumier frais de cheval ? Ou vous pouvez en récupérer ? Cette technique est faite pour vous ! -Sachez que même si vous ne connaissez personnes pour en avoir, certaines personnes en proposent gratuitement sur internet pour peu que l’on puisse aller le chercher.-
    Les maraîchers parisiens du 19ᵉ utilisaient cette technique très intéressante. Je ferai un article consacrée entièrement aux couches chaudes, leur réalisation et leur intérêt ainsi que les problèmes majeurs que l’on peut rencontrer lors de l’élaboration d’une couche chaude.
Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu   Tomate : culture de A à Z (semis, entretien...)

En attendant voilà un résumé très succinct :

Couche chaude
Couche chaude ©www.fermedubec.com

Faites un tas de crottins de cheval (frais) mélangé à de la paille (elle-même mélangée à du purin de cheval de préférence) sur au moins 25 cm de hauteur. Il faut que le tas soit assez humide mais pas détrempé non plus. Sur le tas, vous placerez une bonne couche de terre, mélangée à du compost bien mûr par exemple. Placez alors un châssis par dessus (sans châssis si vous pouvez le faire dans une serre). Il faut environ une semaine avant que le tas de fumier monte en température. Et vous pourrez alors semer dans la couche de terre. Vous pouvez aussi faire des semis en plaque et godet directement sur la couche chaude (en laissant de la terre, sinon les plants brûleront).
–> Pensez à ventiler les couches chaudes, en attendant l’article, voilà une vidéo d’archive sur les couches chaudes que je vous recommande : couches chaudes – vidéo d’archive.

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La chaleur appelant la lumière, une grande différence entre les deux n’est pas recommandée. Les semis peuvent filer sinon. Pour éviter que les semis ne filent il faut veiller à donner aux plants une lumière suffisante. Pour cela, vous pouvez placer vos plaques et godets de semis à côté d’une grande fenêtre (exposée Sud c’est encore mieux).

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Faire un faux semis

Un faux semis peut vous éviter bien du tracas. Lors de la levée des graines dans votre jardin potager, rien n’est plus désagréable que de voir des plantes indésirables en profiter pour pousser en même temps. En plus  le désherbage manuel est d’un fastidieux à mourir !
-Je n’aime pas trop le terme de « mauvaise herbe », car elles sont utiles, quand on le souhaite.-
Comment faire pour éviter une germination élevée des herbes indésirables ? En pratiquant un faux semis.
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Voyons en quoi consiste le faux semis :

Lorsque l’on retourne la terre (même superficiellement), qu’on ne l’a protège pas avec une couverture (paillis ou mulch), les plantes indésirables en profitent pour pousser. La terre contient une quantité importante de graines qui n’attendent que le bon moment pour germer. Au jardin des plantes de Paris un intervenant nous avait dit qu’une graine de coquelicot pouvait attendre le bon moment pendant près de 20 ans en terre !
Le faux semis consiste à leur offrir les conditions rêvées pour germer. Puis les enlever. C’est aussi simple que cela.

Concrètement il s’agit de préparer la terre pour un semi habituel, la découvrir, sans semer dessus en veillant à ce que la terre soit humide (ne pas hésiter à l’arroser). Une fois que les plantes indésirables auront poussées (2 à 4 semaines en fonctions des conditions), passez un coup de croc pour les déraciner. N’enfoncez pas trop le croc en terre, il ne s’agirait pas de faire remonter les graines qui n’auront pas germées. 😉
Il faut s’y prendre à l’avance afin de ne pas retarder les semis des fruits et légumes au potager.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu   L'ombre, comment jardiner avec ?

 

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Association de culture

Pourquoi faire de l’association de culture ? Pour plusieurs raisons : vous permettre d’avoir plus de récoltes sur la même surface. D’associer les propriétés des différentes plantes, par exemple la carotte éloigne la mouche du poireau et vice versa. De gagner du temps : vous n’aurez qu’une parcelle à entretenir au lieu de 2 voire plus !
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Concrètement, comment fait-on des associations de culture ?

Nous allons prendre un exemple : prenez une planche large de 70cm à 1m. Vous pouvez semer en même temps des carottes et des radis, y planter des plants de salades et de choux. Vous pouvez aussi plantez des caïeux d’ail, d’oignon et d’échalote sur les bords

  1. Association de légumes
    À gauche une association choux et carottes ©www.fermedubec.com

    On récolte d’abord les radis, ce qui laisse de la place aux carottes qui poussent entre les salades.

  2. On récolte les salades, période coïncidant avec le moment où poussent les carottes. Carottes qui ont besoin alors de lumière et d’espace.
  3. Juste après la récolte des laitues, on contre-plante des plants de choux.
  4. Une fois les carottes récoltées, les choux s’épanouiront dans la place nouvellement libérée jusqu’à leur récolte. Et la préparation de la planche pour la prochaine culture.

 

Ce qui vous permettra de faire 5 récoltes sur une même surface (en comptant comme 1 l’ail, l’oignon et l’échalote).

 

 

Échelonner ses semis

Pour vous assurer que vos semis lèvent, que ce soit en pleine terre ou en plaque de semis voilà une astuce qui peut vous intéresser.
Lors des semis, prévoyez d’étaler vos différents semis à 3 ou 4 reprises.
En plus d’être quasi certain qu’au moins 1 des semis lèvera, vous serez assuré d’avoir une diversité de légumes tout au long de l’année. Plus de radis à plus savoir qu’en faire pendant 1 semaine, puis plus de radis en attendant que l’autre semi donne… 😉

 

Astuce bonus : une autre astuce qui est liée à la précédente, consiste à semer de plus grandes quantités de graines. Cette astuce est particulièrement intéressante lors des semis en plaques ou godets, mais pas trop recommandée lors de semis en place (directement dans votre jardin-potager).
Pour le coup, mieux vaut trop que pas assez ! Vous serez alors certains d’avoir des plants à repiquer cette année. Et si vous obtenez trop de plants, vous pourrez toujours les échanger, ou les offrir !

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C’est la fin de cet article, si vous avez d’autres astuces écrivez les en commentaire.
S’il vous a plu ou que vous pensez qu’il puisse être utile à quelqu’un partagez le ! 😉

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