L’intérêt du compost

S’il y a bien une manière de recycler ses déchets et de les valoriser, c’est bien le compost. Nous allons voir en quoi il peut être intéressant de faire un compost

 

Le compost

Qu’est-ce qu’un compost ? Qu’est-ce que le compostage ? Quelle est la différence entre un compost classique et un compost de fumier ? Qu’est-ce qu’un lombricompost ?

Dans cet article nous allons essayer de démêler tout ça, et de mieux comprendre, finalement, l’intérêt du compost. Car que vous soyez agriculteur, maraîcher, que vous habitiez en campagne ou même en ville, le compost est une pratique à porté de main.

Mais nous voyons très souvent des articles sur internet qui parle de compost, d’humus, de matière organique (parfois même de matière inorganique) qui mélangent un peu toutes ces notions qui sont pourtant différentes. En ressortant de ce genre d’article on a l’impression de ne rien comprendre, et d’en comprendre encore moins qu’au début ! Je ne jette la pierre à personne, il est difficile de comprendre et de distinguer tout cela sans baguage scientifique.
Quant à moi, je vais essayer d’être le plus clair et concis possible afin que vous puissiez dire que vous avez appris, mais aussi et surtout compris quelque chose à la fin de cet article.

 

Qu’est-ce qu’un compost ?

Le compostage est un processus de décomposition aérobie de la matière organique, en un produit stable et semblable au terreau, appelé le compost.

Une fois qu’on a dit ça, on a tout dit et rien dit ! Ne partez pas en courant, c’est moins compliqué que ça en à l’air ! Décryptons cette définition ensemble, point par point :

 

Matière organique

Souvent abrégée par les lettres MO (Matière Organique), la matière organique est la matière que fabriquent les êtres vivants (animaux, végétaux, champignons et autres micro-organismes). Pour être encore plus clair, la matière organique est ce qui compose (en grande partie en tout cas), les organes des êtres vivants, que ces derniers soient vivants ou morts. La matière organique n’est pas nécessairement produite par les êtres vivants, mais je ne vais pas m’attarder sur ce sujet qui n’est pas le notre aujourd’hui.
Pour les plus curieux et/ou scientifiques d’entre vous, l’atome de carbone et les molécules d’eau jouent un rôle central dans la structure de la matière organique. 

Par exemple le bois est majoritairement composé de matière organique, d’où son utilité en BRF (Bois Raméal Fragmenté) pour la régénération des sols. En effet le BRF relance l’activité des champignons dans le sol, suit alors le développement de la biomasse du sol (faune et flore).
Comme le montre Claude et Lydia Bourguignon dans leur livre “Le sol, la terre et les champs – Pour retrouver une agriculture saine » , que je vous conseille très vivement :  6 mois après l’épandage de BRF sur un sol dégradé, il a la même activité biologique qu’une forêt et la population animale est multipliée par 10. Le BRF est donc très utile.

 

Aérobie

Pour le terme aérobie : c’est beaucoup plus simple qu’il n’y paraît. Cela veut juste dire que le processus est fait en présence d’air, d’où le terme aérobie (dans le quel on entend un peu le mot “air”). Qui se différencie du terme anaérobie (en l’absence d’air).

 

Conclusion : Le compost, c’est donc le résultat d’une décomposition en présence d’air (et d’eau), de matière provenant provenant d’êtres vivants.

 

À quoi ça ressemble un bon compost ?

compost matureUn bon compost doit être assez semblable à du terreau de bonne qualité. En effet il doit avoir une très bonne odeur de sol forestier, une belle couleur foncée, et une structure grumeleuse et légère. Évidemment, on ne doit plus reconnaître les éléments utilisés pour sa fabrication.

Il est important que le compost soit mature, c’est-à-dire qu’il soit arrivé au bout de son processus, car s’il ne l’est pas il ne peut pas être utilisé au jardin potager, il risquerait de nuire aux plantations.

 

 

 

Et l’humus là-dedans ? Le compost c’est de l’humus ?

S’il y a en effet des composés qui se retrouve dans les deux et que les propriétés sont quasiment identiques, le compost est différent de l’humus de par sa provenance. L’humus est produit naturellement, sans intervention de l’humain. Et le compost est “artificiel”, il résulte de l’action de l’humain. Voilà pour la différence entre le compost et l’humus.

Pour information, l’humus est la couche superficielle de couleur foncée que l’on retrouve dans les sols forestiers. Riche en matière organique décomposée, elle partage les même propriétés que le compost. Propriétés que nous allons voir maintenant.
Pour aller plus loin et en apprendre plus sur le fonctionnement des sols, je vous invite à regarder les vidéos de Claude et Lydia Bourguignon sur youtube, comme celle-ci : protéger les sols pour préserver la biodiversité. Et évidemment de lire le livre que je vous ai recommandé car il va beaucoup plus loin sur le sujet. Je ferai un article présentant le livre d’ici peu.

 

Les différents types de compost

Nous allons rapidement voir les différents types de compost les plus utilisés et susceptibles de vous intéresser.

  1. bac à compost - composteur
    Il est très simple de fabriquer un composteur. C’est un bac à compost que j’ai construit l’année dernière avec des matériaux de récupération.

    Le compost de jardin : sans doute le compost le plus connu, celui que chaque jardinier devrait avoir dans son jardin. Il est réalisé avec des déchets de cuisine et de jardin (tonte ou taille).

  2. Le lombricompost : la solution idéale pour les citadins qui veulent cultiver sur leurs balcons. Un lombricompost est petit, inodore et très peu coûteux. Il vous permettra d’enrichir naturellement vos plantes d’intérieur et de recycler une grande partie de vos déchets de cuisine.
    .
  3. Le compost de fumier : ils s’agit ici d’un compost réalisé avec du crottin (de cheval en général, mais pas nécessairement), et de la paille. Le mélange chauffe très vite et se met à fumer abondamment, d’où le terme de “fumier”.
    .
  4. Compost de toilette sèches : il s’agit de la même chose que le précédent, seulement ici ce sont les selles humaines qui sont compostées. Le compost est généralement utilisé en haie ou pour les arbres mais peu au potager.

 

Quels sont les avantages du compost ?

En clair, le compost c’est un peu le levain de la terre, qui va lui permettre d’atteindre son plein potentiel. Et vous allez comprendre pourquoi ! 😉

Déjà, le premier avantage, et de taille, c’est que le compost permet de recycler une grande partie de ses déchets. Mais non seulement on les recycle, mais on les valorise énormément.

Il rentre donc pleinement dans le concept de permaculture. La permaculture a pour principe de valoriser les déchets et de changer sa manière de voir les choses. Effectivement, les déchets de l’un sont la ressource de l’autre (et pas seulement pour les plantes). Et c’est absolument révolutionnaire quand on commence la permaculture.
Par exemple, la tonte de mon voisin est un déchet pour lui, mais pour moi c’est une matière première que je peux utiliser en paillis (: mulch) ou au compost. Il y a évidemment pleins d’autres exemple, et pas seulement au jardin. La permaculture dépasse complètement le cadre restreint du jardinage. Pour en apprendre plus sur la permaculture je vous invite à lire cet article : La permaculture, qu’est-ce que c’est ?

Le compost est en effet pleinement présent dans une exploitation appliquant les principes de la permaculture. Comme à la ferme du Bec Hellouin que j’ai pu visiter. Les maraîchers, Charles, Perrine et toute leur équipe y ont mis en place des tas de compost. Par ailleurs, Perrine utilise la technique du Bokashi venant tout droit du Japon pour accélérer son compost et le rendre de meilleur qualité. Ils en parlent dans le livre dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler : Permaculture – Guérir la terre, nourrir les Hommes.

Vous pouvez aussi pratiquer le compostage de surface, on l’appelle parfois le compostage à froid (alors effectivement il peut y avoir quelques nuances, mais cela reste de l’ordre du détail). C’est une technique compostage qui présente l’intérêt de nourrir directement la faune du sol (notamment la faune épigée que nous allons aborder dans le prochain paragraphe). Les déchets qui se compostent à même le sol sont donc une partie du mulch mit en place (une autre technique de permaculture) qui protège le sol et le nourrit à la fois.

Il présente néanmoins l’inconvénient de ne pas monter en température. Donc les graines présentes dans les déchets que vous placer sur le sol conservent leur faculté de germination. Ce qui peut être, ou non, un inconvénient. Si vous avez en place une bonne couche de mulch, ça devrait être suffisant pour empêcher la plupart des graines de le traverser. Sinon, vous pouvez mettre les déchets contenant des graines dans un compost en tas.

Personnellement j’utilise les deux techniques dans mon jardin potager : le compost en tas, et le compost de surface (: à froid).

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu   Le compostage de surface

 

Le compost améliore la structure du sol

Directement car il a normalement une texture légère et plutôt grumeleuse. Indirectement pour deux raisons :

  1. Il est riche en composés humiques (un état stable de la matière organique décomposée, des molécules d’humus quoi).
    En effet, les molécules d’humus vont se lier à des molécules d’argiles (grâce aux vers de terre) et créer ainsi le complexe argilo-humique. Certaines des propriétés de ce complexe argilo-humique sont d’avoir une grande rétention d’eau, de capter les minéraux et les relâcher doucement et d’améliorer la structure du sol (grumeleuse) entre autre.
    .
  2. Et parce qu’il apporte énormément de vie dans le sol (micro-organismes et insectes notamment). Notamment la faune épigée qui vit en surface du sol, comme les collemboles, les acariens, les cloportes et les iules. Par opposition à la faune endogé qui vit dans le sol. La faune épigée se nourrit le la litière de matière organique en surface (les feuilles, le mulch, etc). Ils font des crottes qui seront décomposées à leur tour pour donner de l’humus. Il y a plusieurs famille dans la faune épigée, et chaque famille mangent une partie spécifique de la litière de surface. Là où ça devient intéressant, c’est qu’en se déplaçant, cette faune épigée créée d’innombrables galeries qui donne cette très forte porosité au sol (ce qui est aussi très important au jardin potager).
    Il y a 80% de vide à la surface du sol, ce qui confère à nos forêts de feuillus une perméabilité de 150mm/heure, contre 1mm/heure pour un sol labouré. Le facteur et de 1 à 150, c’est complètement énorme ! Et cela à cause de la destruction, entre autre, de la faune épigée qui ne supporte pas les rayons brûlant du soleil, qui sont asphyxié, car vivant à la surface, ils ne peuvent pas survivre en profondeur (et l’inverse est vrai pour la faune endogé).
    D’où l’intérêt de protéger son sol avec un mulch et de ne pas labourer, bêcher ou passer le motoculteur au jardin potager.

 

Le compost améliore la rétention d’eau du sol

laboursConséquence direct du point précédent, le compost permet d’améliorer la rétention d’eau du sol. En effet, il participe à l’élaboration du complexe argilo-humique et à l’aération du sol en y créant une multitude de petites galeries.

Un point que tous les jardiniers, maraîchers et agriculteurs jugerons très important. En effet, si l’eau n’est pas bien absorbée par la terre, après un orage ou une forte pluie, le sol restera plutôt sec en profondeur. Et donc les plantes seront plus dépendantes de l’arrosage du jardinier ou de l’agriculteur. Mais ce n’est pas tous, la pluie va lessiver votre sol, et l’emmener dans les rivières (on parle de dégradation physique des sols, le patrimoine part dans les rivières).

C’est aussi un point très important pour le monde d’aujourd’hui. Nous sommes dans une période relativement sèche de l’histoire depuis quelques milliers d’années, et pourtant les inondations sont de plus en plus fréquentes. Quel rapport me direz-vous ? Eh bien justement, si les sols labourés n’ont une perméabilité que de 1mm/heure, on comprend bien que le problème des inondations ne vient pas de la pluie. Mais des pratiques agricoles qui réduise la perméabilité des sols. Comme le dit Pierre Rabhi, il est temps de changer de paradigme.

 

Le compost apporte des éléments au sol

Du fait de la décomposition de déchets variés, de nombreux composés sont présents dans le compost mature. Des minéraux et des fertilisants, comme l’azote, phosphore et phosphate.
Donc les plantes dans votre jardin potager auront plus de goûts et seront plus riches en minéraux et en vitamines grâce au compost. C’est pas merveilleux ça ? 😉

 

Vous avez d’autres questions sur le compost ? N’hésitez pas à laisser un commentaire, car vous n’êtes certainement pas seul.
Et surtout, n’oubliez pas de partager l’article sur vos réseaux sociaux pour en faire profiter tout le monde ! 😉

 

 

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22 réflexions au sujet de « L’intérêt du compost »

  1. Bonjour, Merci pour ce blog auquel je me suis inscrite!
    Pour le compost, je dispose d’un reste de compost 1/2 mûr, assez grossier. Puis-je l’étaler en cours de culture (exemple sur la planche des légumes d’été?)
    D’une manière générale, à quel moment de la saison potagère est-il préférable d’épandre ou/et enfouir le compost sur ses planches?
    Merci à toi
    Bonne journée!

    1. Bonjour Isis. Je préfère préparer mon sol au printemps et en automne. L’avantage de l’automne est le fait que les apports ont le temps d’être intégrés au sol, et d’avoir un sol plus fin et prêt pour les semis en début de saison.

      Néanmoins, rien ne t’empêche d’intégrer du compost tout au long de l’année si vous pensez que cela peut être bénéfique à ton sol.

      Bonne journée à toi aussi !

  2. Bonjour Heikel, merci pour ce site hyper complet et pédagogique, et pour le temps que tu passes à répondre à tout le monde, vraiment impressionnant!
    Question concernant ton composteur maison : apparemment tu ne le fermes pas avec un toit, pourquoi? Pas trop humide? Est ce que cela sert vraiment de faire des « lattes individuelles » en devanture? Et dernière question, je vais obligée de mettre le mien sur de l’asphalte, gros soucis? Merci 🙂

    1. Bonjour Audrey, merci pour ce commentaire, ça fait très plaisir ! 🙂

      Pour répondre à ta question, ce composteur est situé dans le Maine et Loire et à la mi-ombre, donc la majeure partie de l’année l’humidité à l’intérieur du tas de compost est satisfaisante. S’il venait à pleuvoir pendant trop longtemps je le couvrais. Mais c’était plutôt rare. Même remarque s’il n’est possible que de l’avoir en plein soleil, le couvrir de mulch pourrait aider à éviter son dessèchement.
      Les planches individuelles sur le devant peuvent être utiles si la quantité de compost est importante. Mais comme j’ai tendance à favoriser le mulch et le compostage de surface, je ne les ai pas vraiment utilisé dans les faits (ce jardin est trop petit pour réellement en profiter). Si je devais refaire un modèle aujourd’hui, je ferais peut-être une “porte” plus classique, ou un panneau d’un tenant.

      Merci pour ta question, n’hésites pas si tu en as d’autres !

  3. Hello !
    Ouaw, me voila bien informé au sujet du compost. Autour d’un magnifique processus naturel et automatique. La nature est bien faite et c’est un beau moyen de l’observer. Puis pour terminer, il est une ressource très riche ! Vraiment bénéfique, il a fait ses preuves auprès de nombreuses cultures !

  4. Bonjour et merci pour ce blog que je (re)lis régulièrement. Questions pratiques : faut-il avoir plusieurs composteurs? J’en remplis 1 et qd il est bien mûr je l’utilise pendant que je remplis l’autre de déchets frais? Vous retournez/arrosez votre compost à quelle fréquence ? Vous mettez TOUS vos déchets alimentaires dedans?
    Merci pour l’éclairage…

    1. Bonjour Ana, c’est effectivement la solution que j’ai choisi. Un compost avec deux bacs. Si vous avez de la place et beaucoup de déchets vous pouvez même faire 3 tas de compost. Mais comme je pratique aussi le compostage de surface, je n’ai pas l’utilité d’un troisième bac. J’ai tout de même un autre tas de compost dédié à une utilisation plus longue (avec des morceaux de bois notamment, qui prennent plus de temps à se décomposer). Dans l’absolu, vous pouvez tout mettre dans un tas de compost, mais je ne le recommande pas. Certains déchets prennent trop de temps à se décomposer (os, etc) et d’autres attirent trop les rongeurs et n’amènent pas forcément une bonne décomposition (c’est le cas des restes animaux). Les peaux d’agrumes peuvent être incorporés dans le compost, c’est une question de proportion : n’en mettez pas trop.

  5. Bonjour, merci pour ce superbe blog que je dévore depuis quelques jours.
    J’ai une question concernant le bokashi que je n’arrive pas vraiment à résoudre. Est-ce bien possible de verser son bokashi (après une attente de 2 à 3 semaines) dans son compost au jardin?
    Est ce possible également après cette attente de l’utiliser en lasagne (pour préparer son sol?
    Merci d’avaNice 🙂
    Très bonne journée
    Gaelle

    1. Bonjour Gaelle, merci pour ce commentaire.

      Oui, cela est tout à fait possible. Personnellement j’attendrais bien que la décomposition se fasse, et je le mettrais sur un tas de compost en cours de compostage. Ensuite je mélangerais le tout. Mais l’insérer dans une lasagne est aussi une excellente idée !

      Très bonne journée 🙂

  6. Bonjour Heikel,

    Je suis citadine avec un petit bout de jardin (env.30m2) et je souhaite faire un compost pour mon petit potager avec le moins d’odeurs possible pour éviter d’importuner mes voisins juste a coté et le plus compact également car pas bcp de place. J’ai vu le compost japonais Bokashi qui a l’avantage de marcher vite et apparemment de ne pas avoir bcp d’odeurs.

    Qu’en penses-tu, es-ce une bonne solution ? Le compost produit a l’air d’être acide, donc moins facile a utiliser que le compost normal non ?

    Par ailleurs es-ce toujours de la permaculture car on doit ajouter un intrant (le son Bokashi avec ce qu’ils appellent les micros organismes efficaces…), le processus de fermentation est donc “dopé” par cet apport et ce n’est plus entièrement naturel.

    Merci pour ton aide 🙂

    1. Bonjour Savannah,

      C’est une excellente idée de vouloir faire un compost. Tant pour recycler ses déchets organiques que pour les valoriser (les déchets sont des ressources non utilisées).

      Néanmoins, je pense que le Bokashi n’est pas la meilleure option pour un jardinier en ville. (Bokashi qui peut se révéler très pertinent dans certaines situations.) Il est très intéressant notamment pour son apport en micro-organismes et permet, notamment, d’ensemencer les tas de compost.

      Si tu as un jardin en pleine terre je te conseillerais de faire du compostage de surface, il s’agit d’une technique très simple et très efficace. Elle a l’avantage d’économiser de la place dans un petit jardin (pas de tas de compost), et de permettre de stimuler directement la vie sur le sol dudit jardin. La vie du sol profitera directement de la décomposition de tes déchets (alimentaires notamment). Par ailleurs, il ne dégage aucune odeur.

      L’autre option qui me semble peut-être la plus adaptée à une situation citadine serait le lombricompost. Je n’ai pas encore écrit d’article sur la question, est-ce que tu connais cette technique ?

      Pour répondre à ta question de fond : la permaculture ce n’est pas toujours chercher le “naturel” à 100%. Il s’agit surtout une question de suivre une “logique permaculturelle”. C’est-à-dire d’essayer de suivre les principes de bases et d’essayer de répondre aux problématiques contextuelles. Analyser son contexte, ses besoins, ses envies (etc) et de définir si oui, ou non, une technique nous semble pertinente. Dans certains cas le Bokashi est une excellente méthode pour ses apports en micro-organismes. Ensuite, effectivement, si tu as un jardin en pleine terre et que tu peux mettre en place un compostage de surface, je pense que cela serait le plus judicieux selon le prisme de la permaculture. En effet, tu n’as pas d’intrants, pas de déchets (les contenants des achats etc), pas de pollution (lié à l’application de cette technique et au transport des matières premières) et cela vise à une certaine autonomie de ton système jardiné. Même si parler “d’autonomie” pour un petit jardin urbain de 30m2 peut sembler utopique, il est toujours intéressant de la viser au maximum.

      Un article sur les principes de la permaculture sortira bientôt sur le blog, reste aux aguets.

      1. Salut Heikel,

        Merci pour ton retour. Ok pour le compost de surface, c’est cool mais cela ne me permets pas de valoriser tous mes déchets de cuisine non (agrumes, restes de viandes, poissons etc.) ? Et je vois peut être mal les choses mais cela ne me semble possible qu’en automne / hiver, ensuite je plante et n’ayant qu’un petit potager de quoi 7m2 max cela me semble difficile d’y balancer mes déchets en plus des semis, etc. Tu en penses quoi ?

        Pour le lombricomposteur oui je connais, le seul inconvénient de ce que j’ai compris c’est qu’en hiver il faut le rentrer pour éviter que les vers ne subissent trop le froid, sinon ils rentrent en hibernation et ne font plus leur travail ou pire ils peuvent mourir (les pauvres!). Or notre appart n’est pas très grand et vu la taille des lombricomposteurs ça me paraissait compliqué de le rentrer…

        C’est pour ça que le Bokashi me semblait le remède magique car la fermentation est rapide, le contenant petit, etc.
        Mais je comprends ta remarque sur l’autonomie qui est effectivement un des mantras de la permaculture ! 🙂

        1. Salut,

          Effectivement, les restes de cuisines carnées (viandes et poissons notamment) ne sont pas vraiment conseillés que ce soit dans un compost classique en tas, ou un compostage de surface. Les agrumes peuvent y être incorporés, à partir du moment où il n’y a pas que ça afin que le système puisse les décomposer correctement. As-tu la possibilité de faire tes semis en godets ? L’avantage de cette technique est de pouvoir les planter un peu plus tard en terre et de permettre de laisser la terre couverte d’un mulch plus épais. (la technique du godet n’est pas idéal pour certains semis comme les carottes)

          Effectivement, pour le lombricompost il faut leur éviter des températures trop froides ou trop chaudes. C’est pas très adapté à ta situation dans ce cas.

          Ta solution se situe peut-être dans un mix de toutes ces techniques ? Du bokashi d’une part, et du compostage de surface de l’autre. Pour le compostage de surface il est aussi possible de faire un petit trou et de mettre tes déchets organiques dedans, puis de recouvrir de mulch, ça prendra moins de place. De cette manière, lorsque ton seau de bokashi sera plein, tu pourras toujours recycler tes déchets pendant les quelques semaines du processus de fermentation.

          Une autre idée : tu peux peut-être trouver des producteurs de céréales locaux qui pourraient te vendre du son pour ton bokashi. L’autonomie c’est aussi à l’échelle plus locale, avec ses voisins ou ses connaissances.

          En tout cas, dis nous ce que tu auras choisi au final et pourquoi ! 🙂

    1. Bonjour, c’est une question extrêmement précise à laquelle je ne peux qu’essayer de répondre. Tout apport à la vie du sol, du moment qu’il est bien pensé est positif. Le fumier fait parti des amendements couramment conseillés. Certains l’épande frais mais vous pouvez aussi le faire “mûrir” en tas, pour déclencher le processus de compostage. Quant à savoir précisément pourquoi du fumier de mouton serait particulièrement adapté à la culture du maïs, je ne sais pas. Mais si vous trouvez des références sur le sujets, n’hésitez pas à nous les partager ici !

  7. Bonjour
    Permettez-moi de déposer un commentaire
    Dans votre sujet sur le compost il me semble ne pas avoir vu que pour mélanger le compost il existe un outil très utile
    C’est le brasse compost cela consiste en une sorte de ressort que l’on plonge dans le compost en le tournant comme un tire-bouchon et on en retire une carotte que l’on disperse en surface et qui mélange le dessous et le dessus du compost
    Je me sert de ce brasse compost depuis un moment déjà et j’obtiens à chaque fois un compost de bonne qualité
    Cordialement

    1. Bonjour Bernard,

      Effectivement je connais aussi cet outil pour brasser le compost (depuis peu) et j’ai lu très souvent qu’il faisait des merveilles. Je vais essayer de m’en procurer un ou de me procurer une pièce similaire pour m’en faire un.
      Je n’en ai pas parlé car je voulais surtout aborder l’intérêt de faire un compost. Mais lorsque je ferai un article avec des conseils pour réaliser un compost, je le mentionnerai sans faute.

      Merci pour votre commentaire !
      À bientôt. 🙂

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