Le mulch, qu’est-ce que c’est ?

Souvent appelé paillage ou encore paillis, le mulch est une technique essentielle qui est utilisée en permaculture. Cependant beaucoup de flou et d’interrogations subsistent sur cette technique. Tentons de lever le voile et d’apprendre ce qu’il y a à savoir sur le mulch. 

Dans cet article vous apprendrez qu’est-ce qu’un mulch, pourquoi mettre en place un mulch dans votre jardin potager. Et surtout, comment choisir son mulch avec une liste détaillée d’idées à mettre en place directement dans votre jardin potager !

Le mulch qu’est-ce que c’est ? Définition :

Définition du mulch : différent type de mulch

Concrètement qu’elle est la définition du mulch ? Qu’elle est la différence entre un mulch et un paillage ou un paillis ? En fait cela dépend des gens qui le disent. Ce sont des termes proches, certes, mais qui peuvent revêtir des nuances. Essayons de donner une définition claire de ce terme “mulch”.

Tout d’abord, donnons la définition du mulch pour mieux pouvoir le différencier des termes paillage ou paillis. Définition : un mulch est une couche de matériaux étendue sur le sol (dans plusieurs buts). On peut diviser les mulch en 2 grandes catégories : les mulch qui améliorent le sol en lui apportant des choses. Et les mulch qui n’apportent rien au sol mais qui le protègent quand même. Dans la première catégorie, celle qui améliore le sol, on retrouve tout ce qui est organique : paille, foin, tonte d’herbe tondue, BRF (Bois Raméal Fragmenté) par exemple. Pour la seconde catégorie, ce qui n’apporte rien au sol, on trouve tous les mulch minéraux ou industriels : bâches, galets etc.

Maintenant que nous connaissons la définition du mulch voyons pourquoi on a souvent tendance à utiliser les mots paillage et paillis aussi. Qu’elle est la différence entre un mulch et un paillis ? Il n’y en a pas vraiment en fait. Certaines personnes vont utiliser le mot paillage pour tout type de mulch, d’autres seulement pour la paille. Personnellement, je pense que la meilleure attitude à adopter et celle d’appeler un chat un chat. Donc un mulch pour toute couverture du sol. Et un paillage ou paillis pour un mulch composé de paille (c’est dans le mot).

C’est une nuance, mais c’est quand même important. Surtout quand on entend tout le monde utiliser ces mots avec des sens différents, on ne s’y retrouve pas toujours. Normalement, à cette étape, vous avez compris ce qu’est un mulch, et vous pourrez l’expliquer clairement autour de vous. Mais ça ne nous dit toujours pas pourquoi on met des choses sur le sol, outre pour le protéger. Et pourquoi il est recommandé en permaculture.

 

Pourquoi mettre un mulch sur son sol ?

Le fait de mettre un mulch sur son sol pour le protéger est venu à la mode avec la permaculture. C’est en effet une des techniques les plus importantes et à mettre quasi-systématiquement en place, pour quiconque se lance dans un jardin potager bio en permaculture. Si vous ne savez pas ce qu’est la permaculture, je vous conseille vivement de lire cet article très synthétique sur ce qu’est la permaculture : La permaculture, qu’est-ce que c’est ? 

Et ce n’est pas pour rien, cela à bien des avantages que je vais essayer de vous transmettre.

 

Protection physique

Un mulch permet de faire bien des choses, mais le premier et le plus important de ces avantages est sans doute la protection du sol. Si vous avez déjà eu un jardin que vous avez cultivé pendant quelques temps, vous avez peut-être remarqué que le sol en surface se durcit rapidement. C’est ce que l’on appelle la croûte de battance. En fait, c’est la pluie et le vent qui en est responsable. En tombant, la pluie va désagréger les particules de la surfaces, et les agglomérer sous une forme de croûte.

Le problème de cette croûte est multiple. Déjà, l’eau s’infiltre beaucoup moins bien. Mais genre vraiment moins bien. La capacité de rétention d’eau du sol diminue très fortement suite à la formation de cette croûte de battance. Mais aussi suite au bêchage ou au labourage. À titre de comparatif, une forêt de feuillus a une perméabilité de 150mm d’eau par heure. Alors qu’un sol labouré a une perméabilité de 1mm d’eau par heure. Autant dire que les inondations qu’on voit à la campagne ne sont pas causées par les pluies de moins en moins fréquentes… À ce sujet je vous conseille cet article, dans lequel je vous parle rapidement de ce problème : l’intérêt du compost au jardin potager et en agriculture.

 

1 mulch vaut -au moins- 10 arrosages

C’est aussi cette croûte de battance qui poussent les jardiniers à biner leur jardin. On a tous entendu l’adage qui dit qu’1 binage vaut 2 arrosages. Eh bien je vais plus loin, “1 mulch vaut 10 arrosages”. Car du fait qu’on dispose un mulch épais, au moins 10 cm (mais j’y reviendrai dans la suite de cet article), cela protège le sol physiquement de la pluie et du vent. Donc de l’érosion et du tassement que cela provoque. Mais aussi du Soleil. Car le Soleil stérilise quasi-littéralement le sol sur les premiers centimètres. Il faut savoir qu’un sol sain possède des milliards de micro-organisme. Un sol à nu est stérilisé par le Soleil sur les premiers centimètres.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu   Que faire au jardin potager en décembre

Un mulch épais permet donc de prévenir ces quelques problèmes. Ce qui fait que le sol va voir sa perméabilité augmenter très rapidement. Cela vous sera visible par l’amélioration de sa structure. La terre va devenir grumeleuse et aérée sans rien avoir fait mis à part mettre en place un mulch. En effet les micro-organismes vont s’en charger pour nous. Et bien mieux que nous pourrions le faire. Notamment car ils l’enrichiront en même temps.

En résumé, le mulch vous permettra de garder le sol humide et frais bien plus longtemps. Avec une couche suffisamment épaisse, vous pourrez même ne pas arroser de l’été (même si vous habitez dans le Sud). Il vous permettra de protéger votre sol physiquement, et donc lui éviter la croûte de battance et faire en sorte que la structure de votre sol s’améliore rapidement. Et donc que la vie augmente rapidement aussi. Cela vous aidera aussi à gérer la croissance des herbes indésirables.

 

Mais concrètement, comment faire ?

Choisir son mulch

Comme je vous le disais tout à l’heure, peu importe la composition du matériau, du moment qu’il protège le sol en formant une barrière physique, il peut être considéré comme un mulch. À exclure évidemment tous types de matériaux toxiques ou libérant des toxiques dans votre sol. Et ce, sur le court ou le long terme.

mulch champignon brf
Vous pouvez voir un champignon pousser aisément à travers le mulch

Je conseille souvent de choisir un mulch organique. Donc une couverture qui se décomposera et améliorera votre sol sur la durée. Mais les matières minérales possèdent aussi des avantages à ne pas sous-estimer. Notamment le fait que cette solution est la plus durable. Il protège aussi le sol, mais le compacte dans le cas de lourdes pierres. Et ne l’enrichit pas.

Un mulch végétal, permet de nourrir le sol et l’aggrader. C’est un point à ne pas négliger pour quiconque veut jardiner bio , naturel ou en permaculture. Donc sur un sol vivant et riche. Je vous conseille notamment un mulch riche en carbone car nos sols ont tendance à en manquer. Donc des matières sèches et brunes (paille, foin, BRF etc). Cela boostera la présence des champignons qui aideront vos plantes à grandir plus rapidement et être en meilleure santé.

 

Un mulch auquel on ne pense pas forcément

Une des couvertures à laquelle on ne pense pas, ce sont les plantes sur place. Ce que l’on appelle couramment un mulch vivant. Si dans une allée vous avez une plante couvrante, qui protège le sol comme le ferait un mulch, réfléchissez au bien fondée d’une intervention. En général on va s’empresser de désherber et d’arracher la plante. Alors que par ces racines, elles décompactent le sol. Et vont nourrir la faune du sol. C’est ce que l’on appelle la rhizosphère, la zone de terre sous influence des racines et des micro-organismes qui s’en nourrissent. D’ailleurs, vous aurez peut-être ainsi la chance d’observer des chenilles venir ce nourrir de cette plante, et non de vos plantes potagères. Il se pourrait même qu’il s’agisse d’une plante comestible : c’est tout benef pour les jardiniers !

 

Avantages et remarques des différents mulch

  • Le carton : très économique, il permet de préparer une surface cultivable en étouffant les plantes, et en ayant les avantages généraux du mulch. Certaines plantes vigoureuses pousseront même, les patates et les courges (courgettes comprises) notamment. Attention à choisir un carton non traité.
  • Compost jeune : attention avec ce type de compost car il peut contenir beaucoup de graines et est très riches, ce qui ne convient pas à toutes les plantes.
  • Paille et foin : se trouve très facilement, et très bon marché : pour semer à travers la paille.
  • Tonte d’herbe : faire sécher d’abord, sinon ça va monter en température et fermenter sur le sol.
  • Écorce et aiguilles de pin et de sapin : acidifiant (légèrement, honnêtement vous ne verrez pas de très grande différence). Là aussi ça se trouve facilement.
  • BRF (Bois Raméal Fragmenté) : dure assez longtemps car majoritairement composé de carbone (ce qui est long à décomposé). Améliore énormément le sol, et permet aux champignons de se développer (ce qui est super important). Facilement procurable auprès de votre mairie normalement.
  • Feuilles : dans le doute évitez de choisir des feuilles de noyer. Très facilement à se procurer en automne et en hiver. À stocker au sec.
  • Plantes au potager : consoude et autres. Très facile à se procurer et production sur place.

Veillez à toujours choisir des sources biologiques si cela vous est possible.

 

Quelques conseils pratiques sur le mulch

Dans cette partie je vais essayer de vous donner quelques astuces sur le mulch en permaculture. J’en oublierai certainement plusieurs, donc n’hésitez pas à compléter ou m’en demander dans les commentaires en dessous de l’article. 😉

Comme je vous l’ai déjà dit, il est préférable de choisir un mulch composé majoritairement de carbone (de matière sèche et brune en résumé). Mais attention à ne pas planter juste après car il y aura un phénomène appelé la “faim d’azote“. En fait, il s’agit des micro-organismes qui vont croître très très rapidement, et donc pomper beaucoup d’azote dans le sol pour décomposer les matières carbonées. Après quelques semaines l’équilibre se refait. Donc je vous conseille de mettre en place votre mulch durant l’automne.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu   Le kiwi (actinidia) : tout sur sa culture (plantation, entretien...)

Il est nécessaire de mettre une bonne couche de mulch sur votre sol. En effet, une épaisseur de 5 cm ne suffit pas. Je vous conseille de mettre une couche de 10 cm au minimum. Dans le cas du BRF, 10 cm c’est suffisant. Mais pour la paille je vous conseille de monter au dessus de 10 cm si vous pouvez. N’hésitez pas à mettre 15-20 cm !

mulch BRF serre
Allée recouverte de BRF et de la paille au pied des cultures de tomates

N’oubliez de mettre un mulch sur les allées aussi. Cela permettra notamment d’éviter l’évaporation trop rapide et de favoriser une bonne perméabilité de votre sol !

Une pensée très très répandue dans le monde du jardinage est la suivante. Il ne faut que rien soit sur la surface du sol lors de la levée des graines. Si pour de très petites graines, comme les carottes ou les laitues semer à travers un mulch épais est impensable, pour des graines plus grosses il n’y a aucun problème. Des graines de haricots lèvent très bien sous un paillage de 10-15 cm. Et les fèves beaucoup plus (20 cm facilement). Mais je vous conseille vivement d’essayer vous même pour le voir de vos propres yeux. Je pense que vous ne pourrez pas me croire sinon. 😉 Pour semer les carottes sous un mulch je vous conseille de lire l’article que j’ai écrit à cet effet : la culture de la carotte, du semis à la récolte.

Un dernier conseil au niveau du mulch, je vous conseille de l’enlever durant 2-3 semaines au printemps. Ce qui évitera l’explosion de limace par temps humide. Et cela permettra aussi de réchauffer la terre plus rapidement. Mais ce n’est pas obligatoire, car les carabes et les autres prédateurs des limaces et des escargots vont très bien les gérer du moment qu’ils pourront nicher dans votre jardin potager. Ce qui sera le cas si vous mettez en place cette technique de permaculture. Pour en apprendre plus sur ce prédateur naturel des limaces, vous pouvez jeter un oeil ici : le carabe, comment gérer les limaces durablement.

 

Où trouver le mulch pour mon jardin potager

Voilà une question qui revient régulièrement. Comment avoir du mulch toute l’année.

Pour commencer je vous conseille de vous procurer une bonne quantité de foin ou de paille, c’est vraiment le plus simple. C’est une solution économique car vous pouvez en avoir quelques centaines de kg pour quelques dizaines d’euro. Ça se trouve aussi en jardinerie. J’en ai trouvé personnellement à Paris quand j’en cherchais. 😉

Vous pourrez aussi combiner les sources dans votre mulch. Paille, consoude et autre par exemple. Cela revient à faire un compost de surface en fait. Par ailleurs, sous votre mulch, vous pourrez mettre vos déchets de cuisine afin de les composter in situ. On appelle cette pratique le compostage à froid, ou compostage de surface. J’en ferai article d’ici peu.

Pour avoir du mulch toute l’année, en plus de vous procurer un bon stock de paille ou de foin, vous pouvez aussi planter un bon nombres de plantes à fort développement pour avoir de la matière à disposition. À titre d’exemple, voilà quelques plantes que vous pourrez planter pour prévoir du paillage :

  • topinambours  : un des champions, il pousse à plus de 2 mètres, fait beaucoup de feuilles et vous permet d’avoir une récolte à la fin.
  • rose trémière :  cette plante, en plus de vous faire de magnifiques fleurs comestibles et mellifères vous fait de très grandes feuilles utilisable en mulch.
  • engrais verts : si vous avez planté de l’engrais vert sur une parcelle, voilà votre mulch tout trouver. Il suffira juste à l’étendre sur le sol.
  • consoude :  vivace qui se taille plusieurs fois dans l’année, et donner pas mal de matière facilement utilisable en mulch
  • maïs : facilement plantable en bordure de terrain. À la récolte des maïs il suffit de couper les tiges en tronçons.
  • un arbre fruitier : qui vous offrira chaque année des fruits et des feuilles.

Vous utilisez déjà cette technique ? Ou vous avez des questions auxquelles je n’ai pas répondu ? N’hésitez pas à me laisser un commentaire ci-dessous.

Et surtout : partagez cet article ! 😉

 

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43 réflexions au sujet de « Le mulch, qu’est-ce que c’est ? »

  1. Bonjour
    Une question sur le fumier.
    Si je n’ai que du fumier en grains est ce un problème si je l’incorpore au mulch ?
    Merci

  2. Bonsoir, je suis tombée sur votre site ce soir et je trouve que des articles supers utiles.
    J’ai un potager depuis 2 ans et jusque là je bechais mon jardin au printemps. Seulement en lisant votre article j’aimerais éviter cette année et passer au mulch. Je n’ai pas bêcher en automne donc il reste des pieds de tomates tout séchés, des carottes, des poireaux et surtout beaucoup d’herbe. Je voudrais savoir comment je dois procéder.
    Est ce que je peux mettre du mulch comme ça dessus ? maintenant ( en mars) ? J’ai également un compost depuis l’année dernière donc il n’est pas encore prêt mais en vous lisant je vois que je peux l’epandre en dessous de la paille.
    Merci beaucoup pour vos articles, en attendant votre réponse avec impatience.

    1. Bonjour Coco,

      Désolé pour la réponse tardive, je ne sais pas si la réponse vous sera utile, mais elle pourra l’être pour d’autres. Les plantes mortes et sèches ne posent pas de problèmes pour les cultures suivantes, au contraire, en se décomposant (notamment les racines), elles ont permis de nourrir la biodiversité de votre sol. L’inconvénient pourrait être la survenue de maladie (comme le mildiou), mais pour l’éviter il y a beaucoup d’astuces. J’en parle quelque peu dans cet article : la culture de la tomate de A à Z.
      En ce qui concerne le compost pas tout à fait décomposé, vous pouvez effectivement l’étendre sous un mulch (de préférence plus carboné). C’est la méthode du compostage de surface, voici l’article : compostage de surface en permaculture. Cette technique a de nombreux avantages mais aussi l’inconvénient d’être un véritable garde-manger pour les rongeurs (si le compost est vraiment peu décomposé, ce qui ne semble pas être votre cas par ailleurs), mais ce n’est pas toujours un problème en fonction de votre contexte.

  3. Bonjour,

    Merci beaucoup pour ce super article !
    J’ai la possibilité de récupérer des tiges de lavandes sèche ( uniquement les tiges sans les fleurs ) si celle ci sont cultivées sans pesticides pensez vous que cela pourrait constituer un bon mulch❓
    Merci d’avance pour votre réponse

  4. Bonjour
    Vous articles sont très intéressants et riches d’informations.
    Pour le lunch, je garde mes tontes de pelouse que je mets en composteur. Je n’y mets pas grand chose d’autre comme déchets car j’ai des poules qui se chargent de beaucoup de déchets alimentaires 😅
    Mais avec le temps la pelouse en composteur se transforme tout de même en une sorte de terre.
    Pensez-vous que cela serait bon si j’utilise cette “terre” complétée par une couche de paille

    Merci de votre réponse

    1. Bonjour, oui bien sûr, vous pouvez l’ajouter sous votre mulch en place (couche de paille ici). Si vous ne mettez que des tontes de pelouses dans le composteur, votre compost ne sera pas équilibré mais cela sera contrebalancé par l’apport de paille sèche. Je ne pense pas que cela puisse poser problème, au contraire !

  5. Bonjour j’habite en bord de mer et je pense utiliser des algues pour couvrir la terre :est ce une bonne idée
    Merci pour votre réponse

    1. Bonjour,

      Je ne m’étais jamais posé la question, mais effectivement, je pense que cela peut-être un bon mulch (en faisant attention au rapport équilibre azote ceci dit). Les algues vont se décomposer trop rapidement, et en couche trop épaisse cela peut-être nocif (comme pour l’herbe). Donc ma réponse serait oui en attendant un mulch à majorité carboné. Et oui, si elles sont mélangées avec des matières carbonées, au rapport C/N plus élevé, dont le sol à le plus besoin. Pensez aussi à rincer vos algues à l’eau clair pour enlever l’eau de mer.

      Très bonne journée à vous

  6. Bonjour Heikel,

    Super article, merci !
    Je me pose pas mal de questions pour l’automne car j’aimerai mettre du BRF frais de bois (j’ai la possibilité d’en avoir) sur ma parcelle de 25 m2 de ma commune car nous commençons des jardins partagés, ce qui est super , même à la campagne !

    Alors après avoir bouquiné et lu plein d’articles sur “comment bien démarrer son potager en permaculture”, j’ai commencé par m’interroger sur la nature du terrain, car j’aimerai que ce soit le plus naturel possible et c’est petit 25 m2 :

    – C’est un terrain qui a servi à la culture du maïs juste à côté d’un terrain à chevaux et de noyers etc..Bon…
    – La terre est très souple et tout a été “tondu” avant notre arrivée, donc + ou – propre…et sec.
    – Il y a bcp de vers de terre, ce qui est bon signe je suppose.
    – Pour le moment, nous avons juste passé la grelinette et nettoyer avec un râteau pour bien enlever les racines de Maïs…

    Je souhaite seulement préparer le terrain pour le printemps et le fertiliser proprement, au repos, sans être trop interventionniste.
    – Je me demandais combien de temps laisser le BRF ?
    – Dois-je l’enlever au printemps avant les 1 ères plantations ?
    – Dois-je compléter avec autre chose ? du fumier à disposer dessus ?

    Merci pour vos conseils !
    Mylène

    1. Bonjour Mylène,

      Concernant les racines de maïs ne vous faites pas d’inquiétudes, elles se seraient décomposées directement dans le sol en nourrissant toute la faune concernée.

      Vous pourrez laisser le BRF jusqu’à sa décomposition et son remplacement par un autre mulch. Vous pourrez directement faire vos plantations dans le mulch. L’épaisseur devrait diminuer quelques peu. En fonction des graines, vous pourrez même semer directement sans l’enlever. Si il s’agit de toute petites graines, vous pourrez enlever un peu d’épaisseur. N’oubliez pas de mettre du BRF aussi sur les allées (si elles sont fréquemment empruntées et si vous en avez assez). 🙂

      N’hésitez pas si vous avez d’autres questions !

      1. Merci Heikel !
        Nous avons donc couvert de BRF frais + feuilles et une couche de foin…L’hiver sera au chaud, il n y a plus qu’à attendre le printemps ^^

        1. Avec plaisir !

          Si vous avez accès à un compost, n’hésitez pas à en mettre aussi, même s’il n’est pas entièrement composté. Il finira son processus sur place avec la faune et la flore présente sur les lieux. De même, si vous avez accès à du fumier frais, vous pouvez en faire un tas à composter en prévision de la prochaine saison de cultures. 😉

  7. Bonjour,
    J’ai lu attentivement votre article (je démarre en jardinage!!) et y a un truc que je n’ai pas trop compris..
    On est sensés mettre le mulch à quel moment?? En automne pour laisser le temps aux matières organiques de se décomposer? Au printemps pour enrichir la terre juste avant la plantation? Ou pendant la culture / la récolte pour garder la terre humide et fraîche?? Merci de vos conseils.. Précieux!
    Marie

    1. Bonjour Marie,

      Un des moment les plus conseillés est en automne. Vous pouvez garder le mulch constamment, même en temps de culture. L’épaisseur peut-être adaptée en fonction de votre façon de jardiner. Cela viendra avec la pratique.

      À très vite

  8. Bonjour, la semaine dernière j’ai étendu du fumier de vache sur un petit bout de pré (dimensions du rectangle : 1m20 x 10m ). je souhaite laisser ce fumier se dégrader jusqu’au printemps pour préparer ce bout de terre au jardinage façon permaculture.
    est-ce que j’aurais intérêt à recouvrir ce fumier par des feuilles mortes de la forêt juste à cotée ?
    Merci pour votre réponse.
    Manu

    1. Bonjour Manu,

      Je vous le conseille personnellement, cela approchera votre mulch d’un compost équilibré (par un apport en carbone avec les feuilles mortes). Et cela permettra aussi de protéger le sol (et le fumier en compostage) du lessivage du à la pluie notamment. Ainsi que de protéger les organismes qui vont décomposer la matière organique.

  9. bonjour heikel…concernant sur l’herbe arracher avec c’est racine et séché ,je construit chaque année des fourneaux sur des différente parcelle en les brulant ,une fumésent de deux heure son flamme ,un compostage sur place de cendre ,tous en éloignant les insectes et l’odeur est agréable .j’ai remarquer que l’herbe a progresser en hauteur et d’une couleur vert foncé avec des coquelicot et des coccinelles et quelque vert de terre.résultat un stock de paillasson pour le mulch. un amateur de jardinage

  10. bonsoir heikel merci beaucoup pour se super article très riche que j’ai bien consulté après un été chaud et un manque d’eau j’ai mit une couverture de paille de sarrasin contre le soleil tous en espérant une pluie en moi d’aout pour quelques semi le mois de septembre a bien démarrée pour mes semis de navet, et pour éviter de semer trop dru les petites graine de navet que j’ai melér avec moitié de terre et a la volées sur un sol nue bien sur puis recouvert de paille en attendant la levée ,puis j’ai enlever le paillis si nom il va péricliter la levée en attendant les deux feuilles pour éclaircir es que je suis dans la bonne voit !sincère amitié

    1. Absolument Jean Claude, je suis tout à fait d’accord avec toi ! Je conseille parfois de récupérer des champignons qu’on ne consomme pas lors de cueillettes (dans un autre panier évidemment) et de mettre ces champignons au jardin, afin que les limaces mange ces derniers.

      Un autre point très intéressant que permet le mulch carboné comme le bois ou la paille (et le non travail du sol), c’est que les champignons vont revenir dans la terre. Et lorsqu’on connait l’importance des mychorizes, on ne peut que pousser les gens à mettre un mulch en partie carboné et à ne plus trop travailler le sol. 😉

      Merci pour le complément très intéressant Jean Claude, à bientôt

      1. Pour les champignons que nous ne pouvons consommer c’est aussi une excellente idée. Merci pour l’idée. Figure toi que maintenant j’utilise pratiquement que mon transplantoir pour planter tellement la terre est devenue souple. J’écarte le paillage. Je dis bonjour aux vers de terre en passant. Je fais mes trous, je plante, j’arrose et je remets mon paillage. Plus d’arrosage jusqu’à la fin de saison.

        1. Avec plaisir !

          Le mulch est vraiment une technique exceptionnelle tant elle permet à la terre de reprendre vie ! Au bout de quelques années de pratique, tout le monde peut en être convaincu. 🙂

  11. J’ai une immense pelouse mes dix centimètres de mulch peuvent ils être constitués uniquement d’herbe. Merci pour la rėponse et pour tous les autres bons conseils

    1. Bonjour Claude. L’herbe peut très bien être intégrée dans une couche de mulch. Elle permet de donner un mulch au profil plus complet, comme un compost. Notamment en le mélangeant avec de la paille. Mais je déconseille de déposer une couche unique d’herbe en tant que mulch. J’ai lu a plusieurs reprise que beaucoup le déconseille. Mais j’ai quand même tenu à en faire l’expérience il y a quelques temps. J’en suis arrivé aux mêmes conclusions. Premièrement, la couche étant composé de matière riche en azote, la décomposition est rapide et il faut renouveler la couche de mulch fréquemment. J’ajouterai que du fait de la décomposition rapide et du faite que la couche d’herbe soit humide et riche en azote, cela peut avoir tendance à macérer. Je vous conseille de faire sécher votre herbe au préalable, puis de l’a mettre sur une bonne couche en tant que mulch.

      Quelques précisions concernant l’utilisation de l’herbe comme mulch :
      -veilliez à ne pas utiliser de l’herbe qui a été traité avec des produits. préférez une herbe naturelle sans produits.
      -n’oubliez pas qu’une prairie est un biotope riche en biodiversité. “L’impératif” de mettre un mulch sur vos cultures ne doit pas vous faire oubliez de laisser pousser 1 ou 2 fois des fleurs sauvages sur votre pelouse (ou au moins une partie). Pourquoi pas laisser quelques endroits réservés exclusivement à la biodiversité (non loin du jardin potager si possible pour profiter de la venue de tout ce petit monde).

    2. Heikel. J’utilise exclusivement de la tonte mélangé avec des morceaux de bois ou se planches. Je confirme que la tonte doit être bien sèche pour pouvoir être étalée sur une épaisseur de 15 centimètres d’épaisseur minimum. Dans ce cas elle se décomposera dans de très bonne condition. Quand tout mon jardin est bien en place je n’ai plus aucune intervention à effectuer. Mon plus gros travail est de récolter de la tonte et de la faire sécher. Sur mon site je donne de temps en temps des nouvelles de mon potager. Dans cet article je montre le séchage de la tonte sur une photo. https://spotjardinmonsite.com/2018/06/06/mon-potager-au-05-juin-2018/#more-35087 Bonne journée à tous !!

      1. Salut Jean Claude !

        Merci de confirmer, c’est toujours mieux d’avoir plusieurs sources directes. Mélangés avec des matières carbonés, comme les morceaux de bois, cela donne un mulch au profil plus complet, proche du compost comme je le disait. Cela permet au bois de se décomposer plus rapidement notamment. On peut aussi mettre des feuilles d’arbres tombées en automne (mais ce n’est plus la saison actuellement).

        Bonne journée à toi aussi, à bientôt ! 😉

  12. Bonjour et merci pour tous ces articles précieux!
    Je suis totalement novice et je voulais savoir si les feuilles de mon lierre grimpant peuvent servir de mulch, et si je peux mélanger plusieurs types de feuilles (chêne, platanes, fruitiers etc)? Est ce que je peux ramasser même les feuilles qui ont deja bien sèché et qui craquent sous les pieds? Et est-ce qu’un mulch composé uniquement de feuilles présente un intérêt ou vaut-il mieux mélanger avec d’autres matières? Merci d’Avance!

    1. Bonjour Cécile.

      Merci pour ce commentaire très gentil. 🙂

      De par mon expérience je vous invite à mélanger au maximum vos matières premières, et même les feuilles des différents arbres. Certaines feuilles mettent du temps à se décomposer (comme les feuilles de platanes) et d’autres peuvent présenter une toxicité, toute relative (comme les feuilles de noyer). Mais dans les faits, cela ne changera rien, et un mulch sera beaucoup mieux que pas de mulch du tout. Vous pouvez bien sûr ramasser les feuilles séchées qui auront un taux de carbone plus intéressant. Ce qui donnera un mulch qui donnera plus d’humus et qui durera plus longtemps. Je parle des matières carbonnées en général quand je dis ça.

      Pour résumer, faites avec ce que vous avez sous la main en essayant de mélanger autant que faire se peut. 😉

      À bientôt,
      Heikel.

  13. Ton article sur le mulch est très intéressant !
    J’ai moi aussi opté pour du BRF sur les allées de mon potager pour éviter de marcher sur les bandes de cultures.
    Concernant l’utilisation du carton en tant que mulch, j’ai juste une petite question : Comment sait-on que le carton est non traité ?
    Une autre petite question sur les cultures en pot : Même si je mets de la paille sur la terre pour faire du mulch, est ce que la terre ne risque pas quand même de se dessécher par la porosité de mes pots en terre cuite ?

    En tout cas très bon article sur le mulch en permaculture, je l’ai partagé sur les réseaux sociaux !

    1. Bonjour Romain,

      Merci pour ta question, cela sera sans doute utile aussi aux autres lecteurs.
      Pour le carton je te conseille de choisir une provenance européenne. Les trajets aux longs courts traitent leurs cartons pour éviter plusieurs problèmes liés aux temps du trajet, et liés à la faune de certains pays. Si tu peux, choisi un carton d’origine française. Il est sans doute possible que tu en trouves dans les commerces de proximité et bio. Dans tous les cas, vérifie qu’il n’y ait pas d’agrafes ni d’impression.

      La terre se desséchera moins rapidement effectivement. Mais les pot restent en terre cuite, ce qui accélère nettement l’assèchement de la terre dans le pot. Le mulch permet, en partie, de pallier à ce problème.

      Merci pour tes partages, à bientôt sur Jardiner Futé ! 🙂

      Heikel.

    1. Bonjour Marion,

      Oui cela peut constituer une base pour votre mulch. Mais je vous invite à vous renseigner sur quelques points avant avant d’acheter des sacs d’écorces pour mulch :

      -Est-ce que l’écorce vient d’un thuya ? Cet arbre à tendance à être toxique pour les vers de terre.

      -Est-ce que l’écorce a été traitée chimiquement ? Dans ce cas je vous le déconseille, il serait dommage d’introduire des polluants dans votre jardin.

      -D’où proviennent ces écorces ? Essayez de voir si cela provient de forêt durablement gérées. Il y a la certification “PEFC” si c’est bien le cas. 🙂
      Le commerce illégal de bois est une réelle catastrophe, tant pour le climat que pour la biodiversité des forêts où ce bois a été illégalement coupé. Mais légalement vendu en France. -Je vous laisse savourer le paradoxe…-

      -Quel prix coûtent ses sacs d’écorce ? Car pour faire un mulch il faut mettre au moins 10 cm de mulch, le problème avec le commerce de certaines choses, c’est que cela coûtent cher. Et pour faire du mulch sur 10 cm, ça fait tout de suite beaucoup. Donc je vous conseille, si ça coûte cher, de vous tourner vers de la paille ou du foin bio.

      En attendant, du carton non traité peu faire l’affaire. J’ai été précis car j’aime l’être, mais dans les faits il faut moins se prendre la tête. 😉

  14. Salut Heikel !!
    Ton article est très bien construit et les différentes étapes sont très bien expliquées. Je partage entièrement son contenu que je viens de partager sur fb, twitter et google+. Bravo pour cette publication qui devrait être lue par un maximum de jardiniers.

    1. Salut Jean Claude !

      Merci pour ton commentaire et tes partages, c’est ainsi que les lecteurs tombent sur nos blog de jardinage.
      Pour le mulch, effectivement, que les jardiniers s’intéressent à la permaculture ou non. Qu’ils jardinent de façon bio et naturel ou pas, le mulch semble être une pratique vraiment importante pour tous les jardiniers !

      1. Je le vois au printemps, j’utilise quasiment plus la grelinette tellement le sol est souple. Le transplantoir me suffit pour faire mes trous de plantation et pour faire mes raies afin de semer par exemple mes haricots la langue de chat de ma petite binette me suffit. Quand on dit que moins on travaille le sol mieux c’est, c’est tout à fait ça. Et d’années en années ce sera de mieux en mieux.

  15. Super article. Pour moi la plus grosse difficulté est de se procurer la matière. A l’automne nous achetons du BRF auprès d’un élagueur mais ils ne livrent pas au printemps. Alors cette année j’ai essayé de coupé une haie de laurier quand les feuilles étaient très tendres et j’ai ramassé les déchets à la tondeuse et cela fait un excellent paillis. J’ai semé de la verveine de buenos aires qui ne donne pas grand chose esthétiquement mais qui produit beaucoup de tiges et de feuilles; je crois bien qu’elle va passer au broyeur! J’utilise aussi le carton + BRF pour préparer de nouvelles zones de cultures sans avoir à retourner la terre.

    1. Salut Agnès,

      Le carton est une excellente idée pour préparer une zone de culture effectivement ! D’ailleurs pendant la préparation on peut cultiver des pommes de terre en même temps par exemple ! 🙂

      Oui, ce procurer le mulch est une des grosses problématique que nous rencontrons tous. C’est pour ça que j’ai axé une partie sur ce sujet. Notamment avec les plantes à fort développement pour avoir du mulch.

      Pour le BRF, tu ne sais pas ce que fait ta mairie des branches après les élagages ? Normalement il le broie et le mette à disposition des riverains. 😉
      C’est comme ça que j’ai pu me procurer du BRF cette année personnellement. Et mettre ainsi un mulch sur les allées de mon jardin potager.

  16. Super intéréssant ! Je vais mettre ça en place avec de la paille je pense. On peut aller ramasser dans les champs ou il vaut mieux en acheter en magasin ? J’ai quelques champs de blé autour de chez moi qui on été coupés…

    1. Coucou Adrien,

      C’est important de trouver de la paille bio dans ce cas. Tu peux demander aux paysans si ils sont en bio et comment ils traitent leurs cultures. Le mieux étant le foin de prairies sauvages qui sont très diversifié en plantes et donc en apports.

      Sinon dans ton cas je te conseillerai des feuilles que tu peux trouver en forêt 😉

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