Le « poivre du Sichuan », terme que l’on utilise fréquemment en France, désigne en fait plusieurs espèces d’arbustes aromatiques du genre Zanthoxylum. Dans cet article, nous allons explorer la culture, l’entretien et la récolte de ces arbustes.
Table des matières
Les différents poivres
Poivre du Sichuan, poivre du Japon et de Corée
Le « poivre du Sichuan », terme que l’on utilise fréquemment en France, désigne en fait plusieurs espèces d’arbustes aromatiques du genre Zanthoxylum. Bien que différentes, ces espèces partagent une caractéristique commune : leurs baies possèdent une saveur unique, citronnée, qui procure une sensation particulière de picotement sur la langue (elles ne sont pas piquante comme le poivre traditionnel).
Les principales espèces du genre Zanthoxylum
Le véritable poivre du Sichuan provient principalement de deux espèces : Zanthoxylum simulans et Zanthoxylum bungeanum, originaires de la province du Sichuan en Chine. Ces arbustes appartiennent à la famille des Rutacées (la famille des agrumes !), ce qui explique leurs notes aromatiques citronnées. Alors que les poivres que l’on consomme habituellement appartiennent à la famille des Pipéracées.
Mais en France et en Europe, on retrouve principalement le Zanthoxylum piperitum, communément appelé poivre du Japon ou poivre de Corée. C’est une espèce cousine offrant des saveurs relativement similaires : Zanthoxylum piperitum (poivre du Japon) présente des notes plus florales et moins d’effet engourdissant que les espèces chinoises.
Bonne nouvelle : ces différentes espèces se cultivent de manière très similaire dans nos jardins. Les conseils de culture que nous allons voir s’appliquent donc à toutes ces variétés de Zanthoxylum comestibles.
Dans tous les cas, ce n’est pas la graine noire qui est consommée, mais l’enveloppe rouge qui l’entoure (le péricarpe). Cette enveloppe, une fois séchée, développe ses arômes et devient un ingrédient indispensable de la cuisine asiatique, notamment dans le mélange « cinq épices » que vous connaissez peut-être.
La culture des poivres du Sichuan et du Japon
Contrairement à ce que leur origine exotique pourrait laisser penser, les Zanthoxylum sont des arbustes particulièrement adaptables et résistants.
Par ailleurs, en permaculture, chaque plante est choisie avec soin pour les multiples fonctions qu’elle peut remplir dans l’écosystème du jardin. Les Zanthoxylum excellent dans ce domaine : production alimentaire, barrière défensive, support de biodiversité…
Découvrons ensemble comment cultiver ces arbustes polyvalents pour optimiser tous leurs bénéfices.
Dimensions et exposition des poivres du Sichuan et du Japon
Ces arbustes peuvent atteindre 3 à 4 mètres de hauteur à maturité. Ils sont tolérants à la mi-ombre, mais ils se développent de manière optimale en plein soleil, où la production de baie est plus généreuse. L’espacement conseillé est de 2 à 3 mètres entre chaque plant, mais vous pouvez les planter plus serrés si vous voulez.
Sol et plantation des poivres du Sichuan et du Japon
Les Zanthoxylum s’adaptent à la plupart des sols de jardin, même s’ils préfèrent les terres bien drainées. Comme pour les autres arbustes et arbres, la période idéale de plantation se situe en automne ou au début du printemps. L’été est à éviter, sauf si vous pouvez assurer un arrosage régulier et conséquent.
Protection et paillage
Ces arbustes sont remarquablement rustiques une fois établis (jusqu’à -15°C/-20°C). Toutefois, pendant les premiers hivers, surtout s’ils sont rudes, il est conseillé de protéger le pied avec un paillage généreux. Un bon mulch permet également de :
- Maintenir l’humidité du sol
- Limiter la pousse des adventices (herbes spontanées)
- Enrichir progressivement le sol en se décomposant
- Augmenter l’activité biologique des sols
Production et patience
Les premières baies apparaissent généralement à partir de la troisième année. Ne vous inquiétez pas si les premières récoltes sont modestes : la production augmente progressivement avec les années pour devenir franchement généreuse vers 5-6 ans.
Place des Zanthoxylum dans un jardin en permaculture
La permaculture s’appuie sur le « design« . Chaque élément remplit plusieurs fonctions et où chaque fonction est assurée par plusieurs éléments. Dans cette optique, les Zanthoxylum sont d’excellent choix pour le potager ou le jardin-forêt comestible. Leur polyvalence en fait des plantes fonctions particulièrement intéressantes, c’est-à-dire des plantes qui remplissent plusieurs fonciton (rôles écologiques et pratiques).
Les Zanthoxylum trouvent naturellement leur place dans une haie diversifiée où ils jouent plusieurs rôles :
- Production d’épices
- Protection (leurs épines très acérées en font d’excellentes barrières naturelles)
- Esthétique (beau feuillage et très belle coloration automnale)
- Biodiversité (leurs fleurs attirent les pollinisateurs)
Entretien du poivre du Sichuan
Honnêtement il n’y a pas grand chose à faire ici. L’un des grands avantages des poivres du Sichuan ou du Japon en permaculture est leur faible besoin en entretien. Ces arbustes rustiques s’autorégulent naturellement, mais quelques interventions ciblées peuvent optimiser leur développement et leur production.
La taille en pratique
La taille n’est pas indispensable, mais elle peut être utile pour notamment :
- Contrôler la forme de l’arbuste
- Faciliter la récolte
- Adapter la plante à son emplacement dans le design du jardin
La méthode la plus respectueuse/douce est la « taille en vert« , réalisée pendant la période de végétation (de préférence en début d’été). Attention aux épines lors de la taille ! Portez des gants épais et utilisez un sécateur bien affûté et stérilisé pour des coupes nettes qui cicatriseront rapidement.
Fertilisation naturelle
En cohérence avec les principes de la permaculture, privilégiez une fertilisation « naturelle » :
- Maintenez un mulch organique permanent qui se décomposera progressivement
- Laissez les feuilles mortes se décomposer au pied de l’arbuste
- Si nécessaire, un apport de compost mûr au printemps suffit amplement
Gestion des adventices
Le mulch limite naturellement la pousse des herbes spontanées. Les quelques « herbes sauvages » qui parviennent à s’installer peuvent être tolérées : elles participent à la biodiversité du sol et protègent sa surface. Si vous souhaitez les limiter, renforcez la couche de paillage.
Multiplication du poivre du Sichuan et du Japon
La multiplication des Zanthoxylum peut se faire de deux manières : le bouturage et le semis. Le bouturage offre généralement de bons résultats et une mise à fruits plus rapide alors que le semis vous assure le développement d’un meilleur système racinaire (mais c’est plus long).
Le bouturage est finalement la méthode la plus fiable, contrairement à ce que l’on peut parfois lire. Le début de l’été est le moment idéal pour prélever des tiges de 10-20 cm, en choisissant des pousses ni trop tendres, ni trop dures (ligneuses). Supprimez les feuilles de la partie basse, et si vous en avez, utilisez de l’hormone de bouturage – ce n’est pas indispensable mais ça aide. Plantez vos boutures dans un mélange léger et drainant (j’utilise du terreau, mais vous pouvez vous faire un mélange plus drainant avec un peu de sable dedans). L’enracinement prend environ 2 mois, pendant lesquelles il faudra maintenir une humidité constante (mais pas trop d’eau quand même) et protéger vos petites boutures du plein soleil.
Le semis est une bonne alternative. Récoltez les graines bien mûres en automne et placez-les au réfrigérateur pendant 2-3 mois – cette période de froid améliore normalement la germination. Le semis se fait ensuite au printemps. Notez que la germination peut prendre 1 à 2 mois.
Dans les deux cas, assurez vous que vos plants aient développé un bon système racinaire avant de les installer au jardin, idéalement au printemps ou en automne (comme pour la plantation). La multiplication demande certes du temps et de la patience, mais quelle satisfaction de créer ses propres plants gratuitement ! C’est aussi une belle façon de partager avec d’autres jardiniers, dans l’esprit d’entraide cher à la permaculture.
La récolte des baies du poivre du Sichuan et du Japon
La récolte des baies de Zanthoxylum s’effectue généralement entre octobre et novembre, lorsque les fruits deviennent rouge vif. Le timing est important : trop tôt, les baies n’auront pas développé tous leurs arômes ; trop tard, elles risquent de tomber au sol.
Pour une récolte optimale, attendez que les fruits soient bien rouges et que leur enveloppe commence à s’ouvrir légèrement, laissant entrevoir la graine noire brillante à l’intérieur. J’en profite pour rappeler que c’est l’enveloppe rouge (le péricarpe) qui se consomme, et non la graine noire ! Une astuce pratique consiste à étendre un drap blanc ou un voile léger au pied de l’arbuste avant de secouer délicatement les branches. Par contre, attention aux épines qui sont particulièrement acérées – des gants solides sont indispensables !
Le séchage est une étape cruciale pour développer tous les arômes. Étalez vos baies fraîchement cueillies en une fine couche, dans un endroit sec et bien ventilé, à l’abri du soleil direct. En quelques jours, l’enveloppe rouge va se dessécher et prendre une texture un peu croustillante. Une fois bien sèches, conservez vos baies dans un bocal hermétique à l’abri de la lumière, elles pourront se conserver de nombreux mois.
Où se procurer des plants de Zanthoxylum ?
C’est une question qui revient assez fréquemment, et cela se comprend. Le poivre du Sichuan est une plante qui nous vient tout droit d’Asie, il peut donc être difficile d’en trouver dans nos contrées occidentales. Sachez avant tout que, comme nous l’avons déjà dit, c’est une plante qui se sème assez facilement. Si vous connaissez quelqu’un qui a un poivrier du Sichuan chez lui, n’hésitez donc pas à lui demander de vous donner des graines ou de vous faire une bouture.
[mise à jour :] Ces dernières années, avec l’engouement croissant pour la permaculture et les plantes « multifonctions », les Zanthoxylum deviennent plus faciles à trouver en France, particulièrement le poivre du Japon (Zanthoxylum piperitum).
Les pépinières spécialisées en plantes comestibles et les pépinières biologiques sont les meilleures ressources. J’ai personnellement acheté le mien sur une pépinière en ligne. Vous y trouverez généralement des plants de 2 à 4 ans, déjà bien développés, pour environ 15 à 30 euros. Certaines jardineries commencent aussi à proposer des Zanthoxylum, mais privilégiez les pépinières qui sauront vous conseiller sur la variété exacte que vous avez.
Chercher plutôt des graines est une alternative intéressante. Les plateformes d’échanges entre jardiniers constituent une super source de graines – vous y découvrirez souvent d’autres passionnés de plantes. Une autre possibilité : les épiceries asiatiques vendent parfois du poivre du Sichuan contenant encore quelques graines viables. C’est une option économique pour expérimenter, même si le taux de germination sera plus aléatoire.
Les parcs botaniques et les jardins en permaculture ouverts au public sont également des lieux ressources précieux. Au-delà de l’observation des plants adultes en situation, vous pourrez souvent échanger avec les jardiniers qui partagent volontiers boutures, graines et conseils. C’est d’ailleurs l’un des principes fondamentaux de la permaculture : le partage des ressources et des connaissances.
Pour les impatients qui souhaitent acheter en ligne, privilégiez les pépinières spécialisées qui précisent clairement l’espèce proposée (poivres du Japon : Zanthoxylum piperitum — poivre du Sichuan : Zanthoxylum simulans ou Zanthoxylum bungeanum).
Cuisine et poivre du Sichuan et du Japon
Un goût unique
Le poivre du Sichuan a un goût unique. Il est épicé sans être piquant. Il a un goût plutôt citronné (voire mentholée), et lorsque les baies sont chargées, la sensation anesthésiante est assez présente (goût qui picote un peu la langue, mais pas désagréablement comme le piment). D’ailleurs j’en profite pour vous dire que les baies que vous produirez chez vous seront bien meilleures que les baies achetées dans un magasin asiatique. Cette différence s’explique par la récolte à pleine maturité et transformées avec soin, contrairement aux productions industrielles qui privilégient la rapidité de récolte et de transformation.
Au-delà de ça il me sera assez difficile de vous décrire mieux le goût du poivre du Sichuan. Son goût est unique, et je vous invite à croquer dans une baie pour faire votre propre expérience.
Utilisation en cuisine
Consommation des feuilles
Au Japon, le Zanthoxylum piperitum est également très apprécié et ses jeunes feuilles tendres sont même consommées, offrant une saveur poivrée délicate. Vous pouvez les utiliser fraîches, en tempura (beignets) ou les faire sécher pour parfumer vos plats tout au long de l’année.
Mélange des cinq épices
Le poivre du Sichuan fait parti du mélange d’épice chinois très connu, même en Occident, qui s’appelle les « 5 épices » : un mélange de poivre du Sichuan, de badiane, de clous de girofles, de cannelle de Chine et de fenouil. Si vous ne l’avez jamais essayé, je vous le recommande (il se retrouve dans la plupart des magasins).
Une idée de recette
Pour finir, je vous invite à regarder ce passage sélectionné d’un documentaire sur la cuisine en Chine. Sarah Wiener, qui intervient souvent dans les documentaires culinaires d’ARTE, va à la rencontre de cultivateurs de poivre du Sichuan. Vous découvrirez en plus une recette de beignets réalisés avec des feuilles, de poivre du Sichuan. De quoi épater votre entourage.
Conclusion
Que vous choisissiez le poivrier du Japon, ou que vous tentiez l’aventure avec les authentiques poivriers du Sichuan, ces arbustes méritent vraiment une place dans nos jardins en permaculture. Leur culture vous apportera non seulement le plaisir de récolter vos propres épices, mais aussi la satisfaction de participer à la préservation de saveurs traditionnelles tout en créant un jardin résilient et diversifié.
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Avez-vous déjà planté un plant de poivre du Sichuan, ou souhaitez vous en planter un ? N’hésitez pas à nous laisser un commentaire sous l’article pour nous partager votre expérience, vos questions ou remarques !
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40 réflexions au sujet de « Poivre du Sichuan : Guide Complet de Culture »
Bonjour,
Votre article est très intéressant.
J’en ai acheté un à un particulier qui doit mesurer 5, 6cm. Est ce qu’au printemps je peux le planter en pleine terre ou est il trop petit ?
Et comment je dois l’entretenir jusqu’au printemps.
Merci beaucoup
Maud
Bonjour Maud,
En effet, je crains que votre plant soit trop petit pour le moment. Si vous avez des conditions qui se rapprochent de celles d’une pépinière je vous conseille de l’y installer (une petite serre par exemple). Assurez-vous que la terre de votre pot soit toujours légèrement humide, et attendez qu’il grandisse un peu avant de le planter en pleine terre afin qu’il soit plus robuste. Je pense que d’ici l’automne prochain (autre période propice à la plantation de vivaces) il sera assez grand pour être planté (20/30 cm).
N’hésitez pas si vous avez d’autres questions !
Bonjour, Je lis sur votre blog que les graines se moulinent comme du poivre « normal »… Pourtant j’ai lu partout que seules les enveloppes se consomment et que les graines (noires) sont toxiques… Merci par avance pour les précisions.
Bonjour Richard,
Effectivement, chacun l’utilise à sa manière : une fois séché vous pouvez moudre la partie consommable ou la faire revenir dans votre huile en début de cuisson afin d’en libérer les arômes. Néanmoins, il s’agit toujours de l’enveloppe rouge (le péricarpe du fruit) qui est consommé. Non pas la graine même, noire et ronde.
Les jeunes feuilles peuvent aussi se consommer cuites (comme dans des beignets).
salut a tous j’en ai plante un voila dix ans il est magnifique actuellement les feuilles sont tombees laissant la place a de nombreuses baies rouges,un peu Noel avant l’heure au jardin,un petit bemol quand meme ses epines assez féroces a se mefier lorsque l’on tond autour attention pour les gosses
Bonjour Raymond, merci pour le partage. Effectivement, c’est un superbe arbuste, mais les épines sont très dures et très pointues, ce n’est pas forcément un bon choix à côté du passage fréquent d’enfants !
Bonjour, j’ai des baies de Sichuan ramenées de Chine depuis quelques années. Elles se conservent très bien en gardant leur arôme. Par contre depuis quelques mois je vois de tous petits insectes se multiplier dans le pot, bruns comme les baies. Que faire ? Bon, ou pas bon ? Comment les éliminer ? Merci pour vos précieux conseils. Florence
Bonjour, il s’agit peut être de charançons, ce sont les mêmes petits insectes qui se développent dans les pots de farine. Si c’est le cas je ne vois pas d’autre solution que de les trier à la main. Autant la farine peut se tamiser, autant les baies du poivrier du Sichuan ne permettent pas cette opération. Pour vous assurez d’un arrêt de leur développement, après avoir trié les baies je vous conseillerais de les faire griller quelques instants. Ceci dit, elles conserveront leurs arômes moins longtemps.
Belle journée à vous
Bonjour,
J’en ai acheté un pied qui était bradé en jardinerie cet automne..
Pour l’instant, il n’est pas redémarré…
J’ai récolté les fruits pour l’assaisonnement et les graines que j’ai mis au frigo puis semer il y a 10 jours.
Elles sont germées. A suivre.
c’est un régale sur une viande grillée.
Bonjour,
Pour faire germer vos graines de poivrier du Sichuan, vous les avez placez sur un support humide (comme du coton) ?
Bonjour,
Je les ai mis dans un terreau humide maintenu à 18-20°c.
J’ai une « caisse de germination » : caisson isolé avec du sable au fond. Dans le sable un cable chauffant de terrarium piloté par un thermostat d’ambiance.
Merci pour l’information ! Et dans le frigo pour faire germer les graines vous les avez mis dans du coton ?
Dans le frigo dans une coupelle pour avoir une période de froid. Mis en germination après hors du frigo à 20 °c
Parfait, merci pour les informations ! 😉
Bonjour,
j’ai « découvert » que sur un terrain que je loue il y avait deux poivriers du Sichuan, chacun fait environ 5/6 mètres de haut. J’ai commencé à récolter les baies et à les trier. Elles sèchent très vite, mais il faut une patience d’ange pour séparer les baies des graines et des branches. C’est un arbre/arbuste très beau en ce moment, avec une odeur poivrée/citronnée que j’aime beaucoup ! Il ferait partie de la famille des agrumes, en examinant les baies de près, on voit des petits points comme sur les agrumes.
Je garde des graines pour le semer puis donner les arbustes (s’il y en a …)
La méthode de mettre les graines au réfrigérateur voire au congélateur permet de « reconstituer » le cycle naturel des graines avec les graines qui tombe dans le sol, puis gèle avant de germer au printemps. Il faut donc les mettre dans le frigo « à sec ».
Nous les consommons comme du poivre classique, en les moulinant dans un poivrier.
Merci pour cet article très intéressant !
Maryvonne
Bonjour Maryvonne,
Merci pour ce beau partage ! Avez-vous essayé cette technique avec les graines de poivrier du Sichuan ? Si oui, j’aimerais savoir si vous avez-vu une réelle différence avec un groupe témoin de graines qui n’auraient pas connues le froid du réfrigérateur.
Effectivement, en ce moment l’arbuste est magnifique !
sa fait énormément plaisir de ramener la grain du pays source comme sa en aura plus de chance et de succès pour cette arbre amicalement
Effectivement, je suis tout à fait d’accord. Et cela peut être associé à un excellent souvenir ! Surtout pour une plante vivace comme le poivrier du Sichuan qui va vivre beaucoup d’années. 🙂
Bonjour Heikel,
Nous allons visiter la région du Sichuan en août et nous souhaiterions ramener du poivre. Avez-vous des conseils pour acheter le poivre sur place ?
Bonjour Patricia, je vous souhaite tout d’abord un excellent voyage. Pour l’avoir étudié en cours de géographie de la Chine, le Sichuan est une région magnifique. Une destination de choix donc.
Concernant le poivre plus particulièrement, il n’est pas forcément cultivé qu’au Sichuan, mais vous trouverez beaucoup d’exploitations si vous cherchez, c’est certain. Vous en trouverez normalement dans n’importe quel marché ayant quelques étals d’épices.
Mais si vous avez l’occasion d’en acheter directement au producteur locaux, vous pourrez peut-être même avoir la possibilité de repartir avec un petit pied. 😉
Au cas où, si vous ne le saviez pas, le Sichuan est réputée pour sa cuisine (Chengdu étant considérée comme la capitale gastronomique chinoise). Il s’agit d’une cuisine qui est très épicée. Quoi qu’il en soit, je vous souhaite un magnifique voyage et de bonnes découvertes culinaires.
bonjour, j’en ai semé il y a 1 an et demi : sur 5 graines qu’on m’a données, 3 ont fait de jolis plants. Pour ne pas prendre de risque, 1 est en pleine terre et 2 sont toujours en pot. parmi ces 2 en pots, l’un a passé l’hiver dehors contre la maison, et l’autre à l’intérieur. tous les 3 (paillés au pied) se portent très bien ! je précise que je vis en montagne à 900m d’altitude et que l’hiver a eu des températures qui sont descendues à -19° !! on dirait que le seul souci est de leur trouver un emplacement où on ne risque pas trop de se piquer… je serai heureuse de partager mes récoltes d’ici 2 ou 3 ans pour que le poivre de Sichuan s’installe dans de nombreux jardins partout en France et ailleurs.
Bonjour Prunelle, merci pour votre joli témoignage. Exposer vos 3 plants à des conditions différentes est une excellente idée. Cela permet d’assurer le coup au cas où celui en pleine terre venait à mourir.
Pourriez-vous nous partager la technique que vous avez utilisé pour les semis de vos graines de poivre du Sichuan ?
À très vite,
Heikel
c’est dommage sa n’existe pas chez nous en algerie
Vous pouvez vous procurer des graines de poivre du Sichuan pour essayer d’en planter de vous même. En général, les arbres issus de semis sont beaucoup plus résistants que les autres, et cela doit être la même chose pour le poivrier du Sichuan. Cela est notamment dû, pour certains arbres, à la présence d’une racine pivot qui va très rapidement loin dans le sol, permettant ainsi à l’arbre d’être beaucoup plus autonome au niveau des arrosages. Mais aussi de résister plus facilement à des épisodes de grandes chaleurs et de sécheresse. Vous pouvez trouver des graines assez facilement sur des plateforme de trocs de graines sur le net. Ou même dans une épicerie vendant du poivre du Sichuan. À bientôt je l’espère. 🙂
Salut Heikel !!
Très intéressant ton article comme à ton habitude. Je ne connais pas cette plante. Merci pour le partage. Au fait ta vidéo ne fonctionne pas.
Salut Jean Claude, merci pour ton commentaire. Tu devrais essayer de plante un poivrier du Sichuan, c’est vraiment très joli comme plante en plus. 😉
Merci de m’avoir informée pour la vidéo, elle a due être supprimée, je vais essayer d’en retrouver une autre. 😉
un bonjour de sidi belabbes jamais gouté mais j’ai l »eau a la bouche par cette matinée ,comme je suis en zone chaude il serait préférable de le mettre prés de mon citronnier comme des amies loll sa fait beaucoup de plaisir de connaitre cet arbre caduque et le cassement en vert cordialement karim
Bonjour Karim, si vous en plantez un, n’hésitez pas à nous laisser un partage dans quelques mois pour savoir comme le poivre du Sichuan s’acclimate 🙂
Vous pouvez trouver des plans de poivrier du Sichuan sur le site de la pépinière du Bosc à 18€
Merci pour l’information. 😉
Essayez la glace au Sichuan, nous l’utilisons en haute gastronomie * Michelin
Mes plants ont une dizaine d’années et les semis ont été une réussite en 2017 mais après passage au réfrigérateur (15 pieds, échangés lors de bourses au plantes)
Bonjour Rick,
Merci pour ce partage. Jamais gouté de glace au poivre du Sichuan ! Vous auriez une recette à nous proposer ? 🙂
Le passage au réfrigérateur des graine du poivre du Sichuan a été fait avec un coton humide, ou au sec ?
Bonjour Heikel. J’aime bien le poivre du sichuan. J’en utilise pour faire le Mappu Tofu. Est-ce que tu connais la taille de l’arbre à l’âge adulte? Où as-tu trouvé les graines pour ton semis? Tu as essayé avec celles qui servent dans ta cuisine?
Bonjour Agnès, moi aussi j’adore le goût du poivre du Sichuan. C’est très particulier et vraiment étonnant la première fois qu’on en mange. 🙂
L’arbre à taille adulte peut aller jusqu’à 4 mètres environ. Je pense que ça dépends aussi du lieu dans le quel il est. Mais il supporte plutôt bien la taille. 😉
Concernant le semis, je n’ai jamais essayé mais je sais que certaines personnes y sont parvenues avec les graines présentes dans les sachets de poivre du Sichuan que tu peux acheter en magasins asiatiques. À titre personnel j’ai acheté 1 plant de poivre du Sichuan qui avait déjà 2 ans.
Juste pour ceux qui lisent ce commentaire, comme ça peut porter à confusion : je reprécise qu’on ne mange pas la graine noire, mais qu’on mange seulement l’enveloppe rouge autour de la graine. Les graines ne sont pas toujours enlevées du fruits lorsqu’on les achète en magasins. C’est pourquoi on en trouve pas mal dedans.
Tu verras, si tu fais pousser toi même ton arbuste, le poivre que tu vas récolter toi même n’auras rien à voir avec celui que tu achètes en magasin. La saveur est bien meilleure ! 😉
Concernant le plat chinois, il s’agit aussi un de mes plats préférés qui intègre le poivre du Sichuan. Je ne sais pas si la transcription française usitée est Mappu tofu, mais le nom devrait plutôt être « mapo tofu ». La prononciation des caractères chinois 麻婆豆腐 se rapprochent plus de cela « mapo tofou », et le système de transcription le plus utilisé, le pinyin, est « mapo doufu » (sans les tons). 😉
Sympa l’article, je ne connaissais pas, j’irai m’en acheter !
C’est super bon, essaye d’en croquer une avant d’en acheter pour voir si le goût te plaît 🙂
Tu penses qu’on peut en trouver sur les marchés, en vrac ?
Je n’en ai jamais vu en vrac personnellement, mais à Paris on trouve toujours de tout ! 😉
Bonjour un ami corse vient de me donner quelque graines de poivre de Sichuan, avez vous de bon conseil pour les faire germer ?
Ces graines n’ont pas été au frigo , elles sont juste dans un sachet .
Merci d’avance de vos réponses
Bonjour, le semis de graines de poivre de Sichuan n’est pas une réussite à tout les coups. Normalement il faut leur faire passer une période au froid (quelques mois) et les semer. Si votre expérience fonctionne, n’hésitez pas à nous tenir au courant, je pense que votre expérience servira à toustes. 🙂