Vous souhaitez créer un jardin en permaculture productif et autonome ? Ce guide complet vous accompagne pas à pas dans la création de votre potager en permaculture, que vous ayez un grand terrain ou un simple balcon. Fort de 10 ans d’expérience, je partage avec vous les techniques testées qui fonctionnent réellement.
Table des matières
Qu’est-ce que la permaculture ?
La permaculture est bien plus qu’une simple méthode de jardinage. C’est une approche globale qui vise à créer des écosystèmes durables et autonomes en s’inspirant de la nature.
Les 3 principes de base :
- 👀 Observer la nature : comprendre les cycles et interactions naturels
- 🌱 Imiter les écosystèmes : reproduire les modèles naturels qui fonctionnent
- ♻️ Créer l’autonomie : développer des systèmes qui s’auto-entretiennent
Concepts clés à retenir
- ✅ Une boîte à outils inspirée de la nature
- ✅ Applicable au jardin mais pas uniquement
- ✅ Vise l’autonomie et la résilience
- ✅ S’adapte à tous les contextes
Passons maintenant à la pratique avec les étapes concrètes pour créer votre jardin…
Observer et Comprendre son Terrain : La Base du Succès
L’essentiel à retenir
Un potager en permacutlure réussi commence par de l’observation. Prenez quelques semaines pour :
- Noter l’ensoleillement de chaque zone
- Noter les pentes et les zones d’ombres
- Identifier les zones humides/sèches
- Repérer la circulation naturelle de l’eau
- Observer les plantes déjà présentes
Conseil pratique : Créez un carnet d’observation. Dessinez un plan simple de votre espace en notant ces observations. Ce sera la base de votre design pour votre potager en permaculture.
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La phase d’observation
L’observation n’est pas une perte de temps mais un investissement : chaque heure passée à observer vous épargnera des jours de travail inutile plus tard.
L’observation est le premier principe fondamental de la permaculture, établi par David Holmgren. C’est la base pour créer un jardin résilient. En observant attentivement votre environnement, vous comprendrez comment interagir efficacement avec lui.
Exemple concret :
Avant d’intervenir avec des traitements, même naturels, observez si des coccinelles sont présentes. Ces prédateurs naturels peuvent gérer l’infestation durablement, créant un équilibre naturel qui se maintiendra d’année en année (car les coccinelles se reproduiront sur place et d’autres prédateurs arriveront). En effet, les principes de base pour jardiner de façon naturelle, que ce soit en permaculture ou pas, sont de prendre le temps d’observer son jardin et de comprendre ce qui s’y passe avant de chercher à intervenir.
Important : Cette approche n’exclut pas totalement l’intervention humaine (le propos n’est pas non-interventionniste). Pour un maraîcher professionnel par exemple, où si vous souhaitez maximiser votre production, il faut parfois agir rapidement pour protéger sa production. L’objectif est de savoir quand intervenir et surtout, quand laisser la nature faire son travail.
Les éléments clés à analyser
- Le sol : texture, structure, pH (via les plantes indicatrices par exemple)
- L’eau : sources naturelles, zones de rétention, ruissellement
- Le climat local : gel, vent, chaleur, précipitations, ensolleimment
- La biodiversité existante : insectes, oiseaux, végétation spontanée
- Les contraintes : voisinage, réglementations, accès
Créer son plan d’action
À partir de vos observations, établissez :
- Une carte des zones ensoleillées/ombragées
- Un relevé des ressources disponibles
- Une liste des contraintes à gérer
- Un calendrier des premières interventions
Une fois vos observations en main, passons à la conception de votre jardin…
Concevoir son jardin en permaculture : les bases du design
L’essentiel à retenir
Le design en permaculture s’organise en zones selon la fréquence d’utilisation et d’entretien :
- Zone 1 (proche maison) : herbes aromatiques, salades
- Zone 2 : potager principal
- Zone 3 : arbres fruitiers, cultures extensives, poulailler
- Zone 4 : espace semi-sauvage
- Zone 5 : espace sauvage laissé à la nature
Action immédiate : Sur votre plan d’observation, tracez ces différentes zones en partant de votre porte d’entrée. Plus vous utiliserez une zone fréquemment, plus elle doit être proche de la maison.
Un design efficace en permaculture s’organise selon quelques principes clés :
- Chaque élément remplit plusieurs fonctions
- Chaque fonction est remplie par plusieurs éléments
- Utilisation efficace de l’espace et de l’énergie
- Valorisation des ressources locales
- Création de connexions bénéfiques entre les éléments
Action immédiate : Dessinez les zones de votre jardin en partant de votre porte d’entrée. Plus vous utiliserez une zone fréquemment, plus elle doit être proche de la maison.
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Les zones de culture
En permaculture, on organise l’espace en zones concentriques selon la fréquence d’utilisation. Chacun aura sa propre organisation, mais voici un exemple type :
- Zone 0 : Votre maison (centre de votre design) avec les éléments qui doivent être le plus proches (herbe aromatique et compost par exemple)
- Zone 1 : Jardin potager, poulailler – Visite quotidienne
- Zone 2 : Petits fruits, serre – Visite hebdomadaire
- Zone 3 : Verger, cultures extensives, Jardin forêt – Visite mensuelle
- Zone 4 : Zone semi-sauvage – Cueillette et récolte occasionnelle
- Zone 5 : Zone naturelle – Visite ausi peu fréquente que possible
La gestion de l’eau
L’eau est un élément crucial de votre design permacole. On essaye ici d’appliquer le principe « collecter et stocker l’énergie » :
- Installez des systèmes de récupération d’eau de pluie
- Créez des zones de rétention naturelle (mares, swales)
- Utilisez le mulch (: paillage) pour conserver l’humidité
- Organisez les plantations en fonction des besoins en eau
Astuce pratique : Commencez par observer où va naturellement l’eau de pluie sur votre terrain. Ces observations guideront votre design.
L’exposition et les microclimats
Utilisez intelligemment la topographie et créez des microclimats favorables :
- Exposition Sud : Cultures gourmandes en soleil, serre
- Exposition Nord : Plantes d’ombre, stockage
- Brise-vents naturels : Haies, arbres
- Pièges à chaleur : Murs, roches, tas de pierres
- Associez les éléments
Exemple pratique : Un poulailler adossé à une serre permet de partager la chaleur : les poules réchauffent la serre la nuit, la serre réchauffe le poulailler en journée.
Chaque élément de votre design doit remplir plusieurs fonctions, et chaque fonction importante doit être remplie par plusieurs éléments. C’est ce qu’on appelle la redondance fonctionnelle en permaculture.
Les structures de base à mettre en place
- Système de récupération d’eau : cuves, citernes, mares
- Zones de compostage : plusieurs petits tas plutôt qu’un seul grand
- Chemins d’accès principaux : facilitent l’entretien quotidien (bien penser ses chemins d’accès c’est s’assurer d’avoir un design fonctionnel)
- Brise-vents naturels : haies, palissades végétalisées
Maintenant vous savez comment concevoir votre design et que vous savez où installez votre zone de culture, voyons comment préparer, en termes pratiques, votre zone de culture.
Préparer le terrain de son potager en permaculture
L’essentiel à retenir
Pour débuter efficacement en permaculture, concentrez-vous sur ces points essentiels :
- Enrichir le sol sans le retourner (mulch, compostage de surface)
- Mettre en place un système de compostage
- Installer les structures de base (récupération d’eau, paillage)
- Créer des zones de biodiversité
Action immédiate : Démarrez votre compost et commencez à mulcher vos zones de culture. Ces deux actions simples amélioreront rapidement votre sol.
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Enrichir le sol de votre jardin
Le sol est vivant et précieux. Gardez en tête qu’il faut nourrir votre sol et non vos plantes. Si votre sol est sain, riche en biodiversité et fertiles, vos plantes pousseront au mieux ! Voici comment l’améliorer sans le détruire :
- Évitez de le retourner, cela perturbe la vie du sol
- Utilisez le compostage de surface
- Mulchez abondamment pour protéger votre sol
- Introduisez des plantes enrichissantes (légumineuses, consoude)
Le compostage : base de la fertilité
Le compost est le cœur d’un jardin en permaculture. Il permet de :
- Recycler les déchets organiques (les déchets sont des ressources).
- Créer un amendement gratuit et de qualité
- Nourrir la vie du sol
- Réduire les besoins en eau
Conseil pratique : Alternez matières vertes (azotées) et brunes (carbonées) dans votre compost pour un équilibre optimal.
Préparez votre sol en automne ou au printemps
L’automne et le printemps sont les saisons idéales pour commencer un potager. Je vous recommande de commencer en automne si vous en avez l’occasion. Voici les étapes clefs pour préparer votre sol simplement :
- Choisir soigneusement la zone où vous voulez installer vos cultures
Aérer votre sol sans le retourner si possible (utilisez une fourche bêche, cela fait très bien le travail, ou mieux : une grelinette) - Mulchez votre sol : mettre un mulch épais sur votre sol permettra de le protéger jusqu’à la saison prochaine de culture.
- Privilégiez du mulch carboné (matières sèches et brunes comme : de la paille, des feuilles d’arbres, du carton, des copeaux de bois..)
- Mélangez avec un peu de matière azotée pour éviter une faim d’azote (si vous souhaitez cultiver dedans dès maintenant).
- Planter directement dedans : privilégiez les engrais verts et les légumineuses (pour des fèves ou des petits pois). Ils stockeront de l’azote dans le sol, aéreront le sol, vous donneront une récolte et du mulch pour commencer votre jardin.
- Arrosez copieusement (vraiment)
Attirer et Maintenir la Biodiversité
La biodiversité est votre meilleure protection contre les déséquilibres. Plus votre jardin sera diversifié, plus il sera résilient. En permaculture, la biodiversité est le fondement même d’un jardin résilient. Chaque nouvel organisme accueilli – qu’il s’agisse d’insectes, d’oiseaux, de champignon ou même de « mauvaises herbes » ou de limaces (oui oui) – renforce l’équilibre naturel de votre jardin et réduit votre charge de travail. Voici comment créer cet écosystème vertueux, étape par étape.
L’essentiel à retenir
Pour créer un jardin potager riche en biodiversité, suivez cet ordre :
- Le couvert : nourriture pour attirer la biodiversité
- Le gîte : abris pour la maintenir
- La patience : l’équilibre s’installe progressivement
- Évitez les traitements chimiques –si possible–
Action immédiate : Commencez par planter des fleurs mellifères et laissez quelques zones de plantes spontanées avant d’installer des abris.
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Créer un garde-manger naturel
La première étape pour attirer la biodiversité est d’assurer une source de nourriture constante :
- Plantez des fleurs mellifères (bourrache, phacélie, moutarde, etc etc)
- Laissez certaines plantes spontanées fleurir : c’est souvent la meilleure source de nourriture pour les insectes pollinisateur (par exemple, l’ortie attire et nourrit les chenilles de beaucoup de papillons différents)
- Gardez quelques plants « sacrifiés » non traités comme zones tampons (comme la capucine qui attire les pucerons, pour attirer leur prédateur dans votre jardin)
- Acceptez une présence modérée de « ravageurs » qui nourrissent les auxiliaires (sans « ravageurs », pas « d’auxilliaires »)
Principe clé : Un hôtel à insectes ne sert à rien sans restaurant à côté !
Installer des abris adaptés
Une fois la nourriture assurée, créez différents types d’habitats :
- Tas de bois
- Tas de pierre au soleil (pour les reptiles)
- Hôtel à insectes en bois non traité
- Haie champêtre diversifiée
- Mulch épais qui sert d’abri
- Mare naturelle si possible, même petite elle attire grenouilles et libellules
Astuce pratique : Un simple tas de branches, de pierres ou une bande enherbée laissée en friche peuvent devenir d’excellents refuges pour la biodiversité (plus qu’un hôtel à insectes).
Maintenir l’équilibre dans son jardin en permaculture
La résilience d’un jardin vient de sa capacité à maintenir un équilibre naturel. Cela signifie :
- Acceptez la présence de quelques « ravageurs » qui nourrissent vos auxiliaires
- Créez des connexions entre les différentes zones (corridors écologiques)
- Accepter les cycles naturels de populations (auxiliaires/ravageurs)
- Diversifier les espèces et les habitats
- Éviter toute intervention chimique
- Observer et adapter ses pratiques
Pour approfondir ce sujet, consultez notre article complet : Jardiner avec la biodiversité en permaculture
Améliorer la productivité de votre potager
Un jardin en permaculture est avant tout un écosystème où chaque élément joue plusieurs rôles. Découvrez comment créer ces synergies naturelles.
L’essentiel à retenir
- Nourrissez votre sol et non vos plantes.
- Privilégiez les associations de plantes complémentaires
- Créez plusieurs strates de végétation
- Intégrez des plantes multifonctions (comestibles, médicinales, mellifères…), appelées « plantes fonctions » en permaculture
- Laissez une place aux plantes spontanées utiles
Action immédiate : Commencez par la « Milpa« , association traditionnelle maïs-haricot-courge, parfaite pour débuter.
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Les plantes compagnes
Les associations de cultures sont fondamentales en permaculture. Elles permettent de :
- Optimiser l’espace disponible
- Renforcer la résistance aux maladies
- Améliorer la croissance mutuelle des plantes
- Dérouter naturellement les ravageurs
- Augmenter le rendement au mètre carré
Les plantes aromatiques jouent un rôle clé : leurs odeurs fortes protègent naturellement vos cultures tout en attirant les pollinisateurs.
Jouez sur les zones de votre design
Comme nous l’avons vu, organiser votre terrain en utilisant la méthode du design en permaculture vous permet de définir des zones. Jouer sur l’agencement de ces zones, et les transitions entre ces zones est primordial. Chaque élement que vous incluez dans votre design doit remplir plusieurs fonctions. Un exemple typique est le poulailler sous le verger pour que les poules puissent se nourrir des fruits verreux tombés, bloquant ainsi l’infestation des « ravageurs ».
Permettez à certains éléments d’être sur plusieurs zones en même temps si cela peut vous arranger, même temporairement. Si vous avez des canards coureurs indiens pour gérer les limaces dans votre jardin, vous pouvez les installés en zone 3, mais leur permettre, ponctuellement, d’avoir accès à votre zone 2 (potager).
La gestion des plantes spontanées
Oubliez le terme « mauvaises herbes ». Ces plantes spontanées, aussi appelées adventices, sont vos alliées :
- Elles indiquent la nature de votre sol
- Beaucoup sont comestibles ou médicinales
- Elles attirent la biodiversité
- Leurs racines ameublissent le sol
- La matière organique qu’elles produisent enrichissent le sol
Utiliser les plantes fonctions
Les plantes fonctions sont la clé d’un jardin permacole réussi. Chaque plante est choisie pour remplir plusieurs rôles essentiels :
- Production de biomasse pour le paillage
- Attraction des pollinisateurs
- Protection naturelle du potager
- Amélioration de la fertilité du sol
- Production alimentaire ou médicinale
Exemples pratiques :
- La consoude Bocking 14 : fertilisant naturel et paillage gratuit grâce à la technique du « chop & drop »
- Le miscanthus : production de paille et brise-vent
- La phacélie : attire les pollinisateurs et améliore la structure du sol
🌿 Vous voulez aller plus loin ?
Le guide « Les Plantes Essentielles en Permaculture » vous attend !
- 🎯 30 fiches plantes détaillées et testées
- 🌱 Créez votre jardin productif rapidement
- 🐞 Attirez les auxiliaires utiles
- ♻️ Devenez autonome en paillage et fertilisants
Maintenant que votre écosystème productif est en place, voyons comment l’entretenir durablement…
Entretenir son jardin potager en permaculture
Un jardin en permaculture demande moins d’entretien qu’un jardin traditionnel, mais nécessite une conception réfléchie et une attention différente. Voici comment procéder efficacement.
L’essentiel à retenir
- Observez quotidiennement votre jardin
- Intervenez au minimum mais au bon moment
- Maintenez le sol couvert (mulch, plantes couvre-sol)
- Recyclez tous les « déchets » verts
- Produisez vos propres semences
Action immédiate : Mettez en place un système de compostage adapté à votre espace, et couvrez votre sol.
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Les tâches quotidiennes
L’entretien en permaculture suit un rythme naturel :
- Observer les changements et interactions
- Récolter les fruits et légumes à maturité
- Maintenir le mulch
- Vérifier l’humidité du sol (les arrosages sont moins fréquents avec le mulch).
Maintenance d’un potager en permaculture au fil des saisons
Chaque saison a ses priorités. En voici les principales :
Printemps | Été | Automne | Hiver |
Semis et plantations Mise en place du mulch Installation récupération d’eau | Gestion de l’eau Semis et plantations Récoltes et graines Maintien du mulch Taille en vert | Récolte des graines Préparation du compost en tas Protection cultures sensibles | Planification Révision du design Entretien structures Taille douce |
Les solutions aux problèmes courants
En permaculture, chaque « problème » est une opportunité :
- Excès de limaces ? Créez des habitats pour leurs prédateurs naturels
- Sol pauvre ? Utilisez des plantes enrichissantes (légumineuses)
- Manque d’espace ? Pensez vertical et optimisez les associations
Maintenant que nous avons vu les bases de l’entretien, voyons comment adapter ces principes à votre situation particulière…
Adapter les Principes à son Contexte
La permaculture n’est pas un ensemble de règles rigides, mais des principes (que nous avons vu en partie) à adapter à votre situation. Découvrez comment personnaliser ces techniques.
L’essentiel à retenir
- Chaque jardin est unique – adaptez les conseils à votre réalité
- Commencez petit (2-4 m²) mais soignez cet espace
- Évoluez progressivement selon vos observations
- Testez et ajustez les techniques
Action immédiate : Identifiez vos contraintes principales (temps, espace, budget) et vos objectifs prioritaires.
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Adapter selon votre espace
- Petit espace / balcon :
- Privilégiez la culture verticale
- Optez pour des variétés compactes
- Utilisez des contenants multifonctions
- Jardin urbain :
- Créez des îlots de biodiversité
- Focalisez sur les plantes productives
- Intégrez des solutions de compostage adaptées
- Grand terrain :
- Développez par zones progressivement
- Créez des microclimats variés
- Intégrez des systèmes plus larges (mare, forêt-jardin)
Adapter selon vos ressources
- Temps limité : Privilégiez les plantes vivaces et les systèmes automatisés
- Budget serré : Démarrez avec des semences, récupérez et échangez
- Sol pauvre : Commencez par les plantes rustiques et améliorantes
Après avoir vu comment adapter ces principes, explorons les questions fréquentes…
FAQ – Questions fréquentes sur le potager en permaculture
Quelle taille minimum pour commencer un jardin en permaculture ?
La permaculture s’adapte à tous les espaces. Vous pouvez faire un potager en permaculture sur un balcon de 2m² ou un terrain de 2000m². L’essentiel est d’appliquer les principes d’observation et d’optimisation de l’espace.
Mais pour commencer, je vous recommande de commencer vraiment petit, quelques mètres carrés suffisent. Vous pourrez apprendre à prendre soin de cette petite parcelle et augmenter progressivement.
C’est une idée reçue fréquente des débutants : commencer sur de grandes surfaces permettra de plus grandes récoltes. Si ce principe est vrai pour des jardiniers expérimentés, ce n’est souvent pas le cas lorsque l’on commence. La productivité que l’on peut atteindre par m2 peut être élevée lorsque l’espace est bien geré.
Combien coûte la création d’un jardin en permaculture ?
Le coût varie selon votre approche :
- Budget minimal : récupération de matériaux, échanges de plantes, semis (principalement le coût des graines)
- Budget moyen : achat de quelques outils, plants, matériaux de base
- Budget confort : structures préfabriquées, systèmes d’irrigation, achats de plants développés
Comment préparer son sol pour la permaculture ?
Commencez par :
- Observer la végétation spontanée (plantes bio-indicatrices)
- Commencez en automne/printemps
- Pailler abondamment pour protéger le sol
- Introduire des plantes améliorantes (légumineuses)
Ressources pour aller plus loin
Lectures recommandées
Lectures recommandées en permaculture
- Le sol, la terre et les champs par Claude et Lydia Bourguignon – Guide scientifique accessible sur le fonctionnement des sols, essentiel pour la permaculture. Chronique écrite à ce sujet.
- Permaculture, guérir la terre, nourrir les Hommes par Perrine et Charles Hervé-Gruyer – Retour d’expérience concret d’une ferme biologique en Normandie.
- La permaculture de Sepp Holzer – Référence pour les climats froids et montagneux, techniques innovantes applicables partout.
- Des légumes en hiver par Eliot Coleman – Guide pratique pour produire toute l’année, même en climat froid, de manière productive : livre pratique.
- Introduction à la permaculture par Bill Mollison – L’ouvrage fondateur, essentiel pour comprendre les principes de base.
Conclusion : Lancez-vous en Permaculture
La permaculture n’est pas une technique figée mais une approche vivante qui évolue avec votre jardin et votre expérience. Les principes que nous avons vus dans ce guide complet et pratique vous donnent une base solide pour démarrer, mais c’est votre pratique qui fera la différence.
Rappelez-vous les points essentiels :
- Commencez -vraiment- petit mais commencez maintenant
- Observez avant d’agir
- Laissez la nature faire une partie du travail
- Adaptez les principes à votre contexte
- Apprenez de vos expériences (réussites et échecs)
La permaculture transformera non seulement votre jardin, mais aussi votre façon de voir l’environnement qui vous entoure. Chaque « problème » devient une opportunité, chaque « déchet » une ressource.
Et maintenant ? Je vous invite à commencer par une simple observation de votre espace. Prenez des notes, faites un plan, et lancez-vous avec un petit projet qui vous tient à cœur. La nature fera le reste !
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63 réflexions au sujet de « Guide complet : créer un potager en permaculture »
Un mot sur le seneçon commun .c’est un plante très dangereuse pour les chevaux et qui peut s’avérer mortel en ingestion (foie)
Bonjour Heikel !
Je vois que je débarque sur un article pas si récent que ça ! Et pourtant, rien n’a changé, il est toujours d’actualité aujourd’hui. Je lance moi-même un blog dans le domaine de la permaculture, et c’est toujours intéressant de lire d’autres articles qui traitent du même sujet (comme quoi la permaculture est intemporelle hihi). J’ai beaucoup aimé vous lire et vous remercie pour ces précieux conseils ! 🙂
Bonjour Laurie,
Merci pour ton retour ! Effectivement, je continue à le partager fréquemment car je pense qu’il reprend quelques bases importantes. Quel est le nom de ton blog sur la permaculture ?
Bonjour,
ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est l’histoire des rotations tout en faisant du compagnonnage…
si je choisis une parcelle pour les légumes-feuilles, et que je veux y mettre par exemple des épinards. Dans les légumes « amis » il y a la carotte. Mais du coup ma parcelle n’est plus dédiée aux légumes-feuilles donc comment je fais ma rotation l’année suivante?!
suis perdue !!!
Aude ( débutante !!)
Bonjour Aude !
En général, lorsque l’on adopte la technique d’association de cultures, il n’est pas nécessaire de faire des rotations puisque vous avez déjà planté différentes espèces de plantes. Néanmoins, si vous avez, et de manière répétée, les mêmes soucis avec une de vos cultures : il peut-être intéressant de la déplacer l’année suivante (par exemple, si vous avez toujours des problèmes de mildiou dans un endroit du jardin etc). Autrement, inutile de vous embêter avec les rotations (surtout si vous cultivez en associations). C’est une technique fort utile dans le cas du maraîchage commercial par exemple, mais pour des jardiniers, surtout si vous débutez, cela prend beaucoup de temps en amont pour peu de résultats (encore une fois, en prenant en compte que vous faites des cultures mélangées et excepté les maladies). De quoi vous décourager à coup sûr !
Ensuite, j’aimerais attirer votre attention sur le fait que les tableaux d’associations/de compagnonage/de guildes (peu importe comment on les appelle) que l’on trouve un peu partout (dont beaucoup se contredisent), sont souvent fait de manière empirique. Mais ce qui marche pour un jardinier ne marche pas forcément pour un autre. Tout est question de contexte, vous pouvez en apprendre plus ici : qu’est que la permaculture ? Cependant, de très bonnes associations existent, et elles reposent la plupart du temps sur les temps de culture et sur l’optimisation de l’espace.
Un petit exemple : semer des carottes en même temps que des radis, tout en plantant un rang de chou/salade (ou autre). Lorsque les radis seront bons à récolter, cela laissera de la place au carotte pour commencer à pousser. Puis les salades seront bonnes à récolter, ce qui coïncidera plus où moins avec la période de forte croissance des carottes (elles auront alors besoin de plus de lumière). Enfin, vous pourrez récolter vos carottes. 3 cultures sur le même espace. Bien évidemment, ce n’est qu’un court exemple et il est encore optimisable. Réfléchissez en terme d’espace (se servir des maïs pour faire grimper des haricots par exemple) et de temps de culture (on récolte les radis rapidement alors qu’il faut beaucoup plus de temps pour les carottes).
À bientôt !
Bonjour Heikel,
C’est un plaisir de lire tous ces articles toujours pertinents. J’apprécie particulièrement la pédagogie dont il est fait preuve au travers des articles, l’humilité d’avouer qu’on progresse tous les jours même en tant que permaculteur averti et enfin de ne pas stigmatiser les mauvaises pratiques ou erreurs que nous faisons ou avons faites, mais de nous sensibiliser et nous inciter à progresser,chacun à son rythme. Un grand merci pour tout cela.
Franck
Bonjour Franck, je vous remercie chaudement pour ce commentaire très touchant !
bonsoir heikel en dit que la nuit porte conseille et vos conseille aimable digne d’étre aimé la plus part de mes culture potagère son eau je passe mon temps a faucher et couvrir les plate bande avec tous se que je trouve dans mon étendue sauf la botanique pour stocker l’eau qui et rare chez moi deux pluie cet année et la permaculture ma donner a manger les fève en robe en les coupant rez le sol avec le sécateur pour d’autre tardive inchallah les petit pois aussi remarquable semer dans un terrain de blé le basilic semer en mars c’est risquer mais protéger par une couche tiède mm chose pour la tomate de l’ail assez grand ah j’ai oublier la symphonie des oiseaux certainement le calme merci heikel
Bonjour Karim, merci encore pour ce témoignage !
Je ne t’ai jamais demandé, dans quelle région es-tu situé en Algérie ? Quelle superficie fait ton jardin ?
N’hésite pas à nous tenir au courant des évolutions de ton jardin et de tes pratiques !
Belle journée à toi,
Heikel
bonjour heikel sidi belabbes ma ville natale ouest algérien, et je fait la navette tous les jours dix kilomètre ou se trouve mon terrain d’un demi hectare et trois hectare de ma famille une faune sauvage en dormance une biodiversité naturel ou je pourrait récolte un mulch de choix pour ma parcelle ,quand a mes évolution je doit attendre mon semi de melon en plein terre ombrager par un repiquage de tomate et les haricot charlotte par la mauve ainsi qu’a la bourrache des grain que j’ai récolté a suivre cordialement karim
Bonjour Karim, merci pour le partage !
Bonjour, étant novice en permaculture, je me demandais si on pouvait utiliser la taille des cyprès comme mulch ? Ou si c’est toxique du fait que c’est de la famille des résineux. Merci pour votre site super intéressant !
Bonjour Christelle,
Concernant les résineux utilisés en tant que BRF ou mulch, on trouve tout et son contraire comme avis. Il y a des témoignages de personnes chez qui cela n’a, selon eux, eu aucun impact. Je conseillerais de l’utiliser tout de même, mais de le mélanger à d’autres si possible.
Merci pour ces conseils très instructifs. Pouvez vous expliquer le système d’irrigation de l’eau ?
Bonjour Solange, cela dépend quasi-intégralement de votre situation (en permaculture, les réponses techniques dépendent du contexte). Si vous habitez dans une région aride ou très pluvieuse, la problématique ne sera pas la même. Néanmoins, quelques techniques souvent mises en place en permaculture concernant l’eau :
-la récupération des eaux de pluie, avec un toit et un réservoir par exemple (un gros bidon fait très bien l’affaire si vous avez un petit jardin).
-l’analyse topographique du relief permet de situer le jardin au meilleur endroit : en fonction de la pente, afin de faire ruisseler l’eau de pluie directement dans votre potager. Les bandes/buttes/surfaces de culture auront été placées de manière à favoriser la retenue d’eau, dans un contexte de manque d’eau. Dans le cas contraire (pluviométrie trop importante), on cherchera à mettre en place des techniques et support de culture qui permettent d’éviter la retenue de l’eau.
-avoir un mulch en place permet d’évitez l’évaporation excessive de l’eau et de garder un sol humide durant une période bien plus étendue.
-de la même manière, planter serré, afin que le sol soit encore plus protégé des rayons du soleil, permettra d’éviter un assèchement rapide de votre jardin potager (et favorisera la croissance des plantes qui capteront toute l’énergie solaire possible.
Ensuite, un simple arrosoir permet d’arroser son jardin potager lorsqu’il manque d’eau.
Belle journée à vous
Bonjour Heikel,
Merci pour toutes ces informations essentielles quand on débute un potager en perma. Bill Mollison est une référence en la matière, un précurseur qui a posé les bases de ce concept tellement novateur à son époque. La permaculture a beaucoup d’avantages. Considérer le potager comme un ensemble vivant est pour moi primordial.
Bonjour Bruno,
Avec plaisir. Je suis tout à fait d’accord avec cette vision/approche du jardinage. Considérer le potager comme un tout composé d’éléments en relation est primordial en permaculture, je développerai cet aspect dans de futurs articles sur les principes de la permaculture (notamment ceux de Bill Mollison).
Bonjour, j’ai commencé mon potager et m’interesse à la permaculture.
J’ai hate d’en savoir plus en lisant vos articles !
J’ai tout de même deux questions : j’ai vu un potager recouvert d’écorses d’arbres, cela est il une technique de permaculture ? En plus de garder l’humidité qu’est ce que cela apporte au portager ?
J’ai des fourmis dans mon potager, la jardin en est malheureusement envahis, j’ai peur qu’elle s’attaque à mes légumes. Ayant toujours été là, je ne sais pas si un autre animal viendra les défendre. J’ai lu que les oeillets d’Inde les repoussaient. Est ce une technique que vous préconisez ou avez vous d’autres conseils ?
Merci pour votre attention.
Bonjour
Juste au cas où, comme je l’explique succinctement dans l’article La permaculture, qu’est-ce que c’est ?, on ne peut pas vraiment considérer une technique comme étant une technique de permaculture. Il est possible d’utiliser toutes les techniques sans inscrire sa démarche de jardinage dans une réflexion permaculturelle. Néanmoins, par soucis de rapidité, la plupart du temps on utilise l’expression « technique de permaculture », à tord donc.
Concernant vos deux questions :
1. En permaculture on essaye toujours de protéger le sol afin d’imiter, au mieux, la nature. Ceci dans un soucis de résilience et de durabilité (voir l’article mentionné plus haut pour en apprendre plus). C’est pourquoi le mulch est une technique quasi-systématiquement mise en place en permaculture, mais ce n’est pas une injonction ou un grand principe : dans certains cas bien précis un mulch n’est pas forcément souhaité. Ceci dit, choisir une matière ligneuse (donc composée de bois) pour constituer son mulch est une excellente idée. Il enrichit le sol en carbone, nourrit les champignons (très important pour les plantes), et permet de donner un humus relativement stable. Par ailleurs, il est aussi long à se décomposer, ce qui permet de le garder en place relativement longtemps. J’en parle dans cet article : le mulch en permaculture, qu’est-ce que c’est ?. D’ailleurs, ce que vous appelez « écorces d’arbres » ne seraient pas des copeaux de bois ?
2. Concernant les fourmis il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Elles jouent un rôle important au jardin en régulant la population de très nombreux autres organismes vivants (notamment des insectes jugés comme « ravageurs »). En général, elles peuvent récupérer quelques graines pour s’en nourrir (pour les fourmis se nourrissant de graines, ce qui est une minorité), sinon la plupart des fourmis sont carnivores et ne s’attaqueront pas à vos plantes. Le seul petit inconvénient qu’elles peuvent poser c’est qu’elles font une association symbiotique avec les pucerons pour récolter leur miellat. Néanmoins, la présence de ces mêmes pucerons vous assurera la présence de leurs prédateurs, donc ce n’est même pas un inconvénient. Les fourmis ont aussi l’avantage de creuser beaucoup de galeries et d’aérer le sol. Ce qui bénéficient aux plantes et à l’infiltration de l’eau au jardin. Je suis heureux de noter la présence des fourmilières dans mon jardin, c’est une chance que vous avez. Profitez en pour les observer, et remerciez les de protéger vos plantes. 🙂
Je vous invite, à ce titre, à lire un article que j’ai écrit sur le sujet de la biodiversité au jardin potager en permaculture, il s’agit d’un des articles les plus important du site, La biodiversité au jardin : les auxiliaires et les ravageurs, tout est une question d’équilibre.
Très belle journée
Bonjour, je viens de découvrir la permaculture. Je voulais faire un jardin traditionnel en bechant ma pelouse actuelle mais pour le coup, j’ai été convaincu qu’il fallait laisser la terre tranquille. Par contre nous arrivons fin février, n’est-il pas trop tard pour préparer le sol correctement ? c’est sur un coin de pelouse, du coup je dois l’enlever avant mais de quelle manière ? (a force de regarder sur internet, je mélange un peu tout…) Je sais que nous avons beaucoup de vers de terre dans notre terrain et il y avait même des champignons qui poussaient dans la pelouse l’an passé ! Par contre avant il y avait deux énormes sapins du coup il doit y avoir des grosses racines sous terre, est-ce gênant ?
Merci pour votre réponse
Bien cordialement
Bonjour,
Merci d’avoir posé la question ici ! Tout d’abord bravo, il n’est pas facile de se remettre en question, les anciennes et traditionnelles techniques sont parfois très tentantes. C’est ce que j’aime dans la permaculture, et les autres pratiques responsables applicable au jardinage (agroécologie par exemple, qui rejoint assez ce qui se fait en jardinage en permaculture), on comprend pourquoi ce qui a « toujours » -de mémoire d’humain- été fait n’est pas forcément le mieux (ni le pire) et que cela nécessite réflexion, remise en question et de prendre en compte le contexte dans lequel on évolue.
Concernant la préparation de votre terrain (j’ai un peu tardé à répondre à ce commentaire, désolé), tout dépend de ce que vous voulez cultiver. Si vous voulez cultiver d’ici peu des légumes aux graines très petites que l’on sème directement et à la levée relativement difficile (les carottes par exemple), cela fait un peu tard pour ce que j’ai à vous proposer effectivement. À vrai dire, mise à part pour les carottes qui ne se sèment pas en godet, pour la majorité des plantes vous pouvez tout de même suivre mes conseils. Cela ne pose en revanche pas vraiment de problème pour beaucoup d’autres plantes (tomates, courges, courgettes, choux, plantes à fleurs, maïs, aubergines, salades, herbes aromatiques et médicinales…
Ce que je serais à même de vous conseiller c’est de préparer le sol de manière respectueuse et en mettant tous les avantages de votre côté. Mais commençons par le commencement, pourquoi est-ce que je ne recommande pas le bêchage ? Si vous bêchez votre terrain, vous aurez, après un très gros effort, un terrain relativement bien préparé, aplani, propre et exempt d’adventices (si vous le faites très bien, ce qui demande une énergie considérable en fonction de la surface). Cependant, votre sol et la vie qui l’habitait en pâtiraient : les vers de terre ne sont pas les seuls animaux du sol et pas les plus importants. À titre d’exemple, une cuillère à café contient des milliards de bactéries absolument nécessaires aux plantes (pour absorber tous les oligo-éléments du sol etc.). À ce sujet je vous conseille cet article : https://www.jardinerfute.com/sol-terre-champs/ » rel= »noopener » target= »_blank »>Le sol, la terre et les champs, je reviens sur les bases de la vie dans un sol, qui contient des vers, des insectes, des bactéries, des arthropodes, des micro-organismes etc…
Votre sol, si je comprends bien, est actuellement occupé par une pelouse, ce qui est problématique (prend la place des cultures, demande du temps pour se décomposer) mais aussi relativement avantageux pour préparer un sol : les racines en se décomposant nourriront les organismes dans le sol et permettront à la vie de proliférer, micro-galléries creusées par les organismes du sol : qui est responsables de 80% de l’aération d’un sol. Cependant, cela prendra un certain temps.
Voilà donc quelques pistes que vous pouvez décider de suivre et d’adapter avec ce que vous avez et ce que vous avez envie de faire :
Pour supprimer la pelouse de votre sol, il faut le couvrir d’une couverture organique (mulch) très épaisse. (Vous pouvez cliquer sur le lien pour en savoir plus, mais je vous résume très rapidement ce que vous pouvez utiliser dans la suite.) Cela afin de stopper la photosynthèse des plantes, et de permettre aux organismes de s’en nourrir. La plus grosse couverture, ou la couverture au pouvoir couvrant le plus élevé est à privilégier. Dans votre cas je choisirai personnellement du carton ou du BRF (sur au moins 5/10 cm – sans traitements chimiques), et j’y adjoindrais de la paille (sur au moins 20 cm). Si vous avez pas mal d’épines du à vos sapins, vous pouvez aussi en mettre, comme vous pouvez les laisser se décomposer aux pieds de vos sapins.
Cependant, vous allez vous retrouver avec un petit problème (je vous en parle pour que vous puissiez vous en prémunir). Le carton, le BRF ou la paille sont des composés à tendance carbonés (sec, marron). Ce qui fait que pour les décomposer, les organismes vont utiliser de l’azote, et beaucoup d’azote, d’un coup. Ce pourquoi on parle parfois de « faim d’azote », ils vont « pomper » l’azote du sol en même temps que celui de l’atmosphère (qui ne suffira pas dans un premier temps, car les organismes vont se démultiplier très rapidement). Pour vous en prémunir, je vous conseille de mélanger votre mulch carboné avec des matières azotées. En soit, vous ferez un compost sur place, ce qui vous donnera plusieurs avantages : éviter la faim d’azote, permettre une décomposition du mulch plus rapide (vu que vous chercher à préparer votre sol rapidement) et enrichir votre sol rapidement (en êtres vivants, mais aussi en humus et autres éléments intéressants). Notez que si vous préparez votre terrain quelques mois à l’avance, vous n’avez pas de soucis à vous faire.
Pour les matières azotées vous pouvez mettre tout ce qui est d’origine végétale, vert (pas que) et frais. Par exemple : les déchets végétaux de cuisine sans graines (il s’agit d’un compostage de surface, lien vers l’article en question) et de l’herbe fraichement coupée (vous pouvez en mettre pas mal, la quantité de mulch carboné que vous avez mis devrais en avoir besoin).
J’ajouterais à tout ça une culture dès le départ afin d’occuper le sol dès maintenant, d’aérer le sol et d’enrichir la terre quand la culture sera coupée. Je vous conseillerais, à cette époque et pour améliorer le sol, une culture de fèves. Ce sont de grosses graines qui feront des pousses robustes (elles n’auront aucun mal à passer à travers 20 bons cms de paille ou tout autre mulch). D’ailleurs, les fèves sont aussi des plantes que l’on appelle des « plantes fixatrices d’azote », elles fixent l’azote atmosphérique (diazote) dans la plante (au niveau des racines notamment) grâce à une interaction avec des bactéries. Ce processus a aussi lieu dans la litière du sol (le mulch). Donc une fois que vous serez amenez à vouloir planter vos autres cultures (que je vous conseille de faire pousser en godet au début, afin de pouvoir les planter à travers le mulch et de gagner du temps pour la préparation de votre sol), vous pourrez couper les fèves et les laisser directement sur le sol en tant que mulch. Vous pourrez aussi décider d’en laisser pousser quelques pieds afin de récupérer des graines (soit pour la reproduction des plantes, soit pour votre consommation).
Avec cette technique que je viens de vous proposer, vous devriez avoir un départ de potager plutôt bon et une terre assez souple et fertile assez rapidement. N’oubliez pas d’entretenir le mulch et donc d’en rajouter quand il en manquera (privilégiez les matières carbonées, la faim d’azote ne devrait pas vraiment avoir lieu une fois que ce sera lancé). Cependant, cela à l’inconvénient de ne pas pouvoir lancer directement des cultures délicates. Mais ma philosophie est : chaque chose en son temps. Je considère qu’il est plus important d’avoir un jardin et un sol sain (qui stock du carbone atmosphérique soit dit en passant, dans l’humus), et des plantes en bonne santé, au bon goût et qui vous apporteront une concentration élevée en oligo-éléments (puisés dans le sol grâce à leur association avec les bactéries notamment) ; que des cultures rapides, relativement fades et une vie appauvrie dans le sol.
ps : il est primordial de délimiter vos zones de cultures afin de ne plus marcher dessus, et de prévenir votre entourage. De cette manière vous pourrez vous assurer que votre sol s’aèrera continuellement.
ps2 : si votre sol est vraiment compacté (ce qui ne pose pas de gros problèmes pour la plupart des plantes) vous pouvez aussi le décompacter, très légèrement, avec une fourche bêche ou une grelinette.
J’espère que la réponse vous apportera quelques pistes de réflexions et satisfaction. N’hésitez pas à poser vos autres questions si vous en avez.
À bientôt
Bonjour à tous,
Je suis nouvellement abonnée au site.
J’ai un petit potager (50m²) que je cultive en bio depuis déjà un bon moment.
J’ai mon compost et je cache ma terre avec de la paille, du foin ou les tontes de la pelouse mais je voudrais appliquer plus de principes de la permaculture.
Là je suis en train de réfléchir à ce que je vais mettre au potager: tomates – poivrons – aubergines dans ma serre + pommes de terre – fèves – oignons – échalotes – laitues – haricots verts – courges – courgettes – carottes – betteraves… au potager.
Je souhaite ajouter + de choses, organisées différemment par rapport à mes habitudes et dans la limite du possible, vu le peu d’espace disponible.
Je regarde pour faire des associations et j’ai déjà ajouté à ma liste: œillets d’inde(avec les tomates), capucines (anti pucerons) et maïs (associé aux haricots verts et aux courges) (milpa?).
Qu’en pensez-vous?
Merci de vos idées.
Hélène
Bonjour, merci pour votre message qui fera certainement envie à beaucoup. Vous cultivez déjà énormément sur aussi peu de surface et en y appliquant quelques principes généraux de protection du sol, bravo !
Concernant les capucines et les œillets d’Inde, effectivement je pense que c’est une bonne idée. Pour les capucines vous pouvez les planter à proximité du compost. Cela vous fera gagner de la place et cachera le tas de compost par de jolies fleurs. Vous pouvez aussi les planter à proximité des endroits où les pucerons sévissent, vous devriez avoir très rapidement des coccinelles qui s’installeront.
De manière plus générale et sans plus de détails je vous conseillerais peut être d’implémenter plus de fleurs dans votre jardin (n’hésitez pas à planter des « fleurs » comestibles ou utilisables qui possèdent en même temps un intérêt écologique (celles qui rendent un service écologique un peu plus grand que les autres). À titre d’exemple : phacélie, lavande (qui a l’interêt d’être pérenne), bourrache (qui se ressèmera d’elle même, comme la capucine) etc.
Concernant la milpa je n’ai pas eu de très bons résultats sur espace réduit, mais je vous invite à essayer, chaque contexte est différent !
N’hésitez pas à nous faire un retour dans quelques semaines !
bonjour heikel …j’aime beaucoup le dessin et ce la depuis mon enfance et maintenant je fait de la sculpture dans mon potager avec les adventice c »est a dire des allée pour conduire des brouettes et moi comme un géant dans ma foret je cache ma nourriture derrière c’est adventice qui mon servie de cachette contre les maraudeur au lieu des insectes un beau tableau avec les coccinelle et merci beaucoup pour votre article karim pays du soleil
Merci pour ton commentaire et ton partage Karim ! 😉
Bonjour Heikel et Merci pour cet article qui va me permacultiver même si je le suis déjà, Tu te donne beaucoup de mal pour nous convaincre. si tu trouves le temps fait un tour sur le forum suivant : « http://forum-jardinier-bio.com/thread-764-post-4701.html#pid4701 ». Là j’ai écrit des articles sur le Bokashi et les microorganismes éfectifs et activés. J’aimerai avoir ton avis!
Bonjour,
Je m’étais renseigné sur cette technique que je n’ai encore jamais essayé. Mon avis n’est donc pas très éclairé sur le sujet, ni d’un point de vue pratique comme théorique. Mais cela semble cohérent. Les plantes ayant besoin de bactéries pour se nourrir et le sol en contenant plus d’un milliard par gramme, cela dit à quel point ces bactéries sont importantes. Elles jouent aussi un rôle dans la décomposition de la matière organique ou dans la formation des sols (certaines cyanobactéries peuvent fixer l’azote et le carbone atmosphérique, et donc d’accumuler les nutriments dans les sols pauvres ou « morts »). Vous n’êtes certainement pas aussi sans savoir que certaines de ces bactéries se lient aussi de manière symbiotique à certaines plantes fixatrices d’azote.
Pour en apprendre un plus, je vous conseille cette page du Museum National d’Histoire Naturelle : http://edu.mnhn.fr/mod/page/view.php?id=1269
N’hésitez pas à nous faire un retour sur votre utilisation du Bokashi et des micro-organismes activés ici, cela serait très intéressant.
Merci pour ta réponse pour L’instant c’est l’hiver ici dans le Baden-Württemberg(Allemagne.
Bonjour,
Merci beaucoup pour l’article et la clarté des informations.
Salutations.
Sylvain passemar
Bonjour Sylvain,
Merci pour ce commentaire. J’ai réussi ma mission qui était de transmettre clairement quelques bases de la permaculture dans cet article alors !
N’hésitez pas à partager vos connaissances ou à poser vos éventuelles questions en commentaire. 🙂
À très vite,
Heikel
Bonjou Heikel,
Je viens de récupérer 2m2 de terre urbaine, jaune, bien dure et sans vie. Avant de planté quoique ce soit, je veux que des micro organismes et des petites bêtes viennent y vivre (à conditions que les parcelles autour ne soient pas traitées…
Les autres parcelles ont des fruits et légumes et fleurs mais les terres sembles sans vie. Aucune parcelle ne semble être de la permaculture.
Je ne sais pas s’il faut retourner la terre?
Je pense enrichir la terre par du munsh et recouvrir d’écorces d’arbres et attendre jusqu’en mars 2019.
Qu’en pensez-vous?
Je reste à l’écoute.
Merci pour tous les excellents articles.
Bonjour Lieû,
Ce que je ferais c’est aussi d’épandre un mulch sur le sol, et j’essayerais d’en faire un équilibré au niveau du rapport carbone/azote. En effet, de cette manière le mulch aura une composition proche d’un compost. Et cela lui permettra de se décomposer plus rapidement, et ainsi d’amener plus rapidement une faune et une flore plus diversifiées directement sur le lieu de culture. Vous pouvez aussi y ajouter un compostage de surface (approximativement la même chose) avec es déchets de cuisine directement sous le mulch. N’hésitez pas à mettre en place un mulch assez épais.
Vous pouvez aussi, si vous avez une forêt non loin, aller y prélever quelques poignées de terre et de les mettre sur la surface de votre parcelle (sous le mulch). Cela amènera pas mal de micro-organismes qui ne se trouvaient sans doute pas dans votre terre. Cependant attention de n’en prélever que quelques poignées, afin de respecter le sol de la forêt.
Vous pouvez aussi y planter quelques plantes afin d’aérer le sol avec les racines et de nourrir la faune sous le sol une fois que les racines se décomposeront. Je vous conseille notamment des fèves qui peuvent être assez intéressantes et qui n’auront aucun mal à passer à travers un mulch très épais.
À très vite,
Heikel
Bonjour, merci beaucoup pour tout ces conseils
Je désire pour année prochaine me lancer en permaculture par contre j ai lu l article, mais j ai pas compris comment préparer la terre entre du mulch ou. Compost ou cartons ? La j avoue que je suis perdue.
Bonjour Nathalie, bravo pour la conversion à la permaculture ! Vous remarquerez très vite qu’il s’agit surtout de bon sens et de mettre les éléments du jardin en relation. Comme on le dit souvent dans le monde de la permaculture, on fait souvent, plus ou moins, de la permaculture avant de s’en rendre compte. Sans forcément mettre les concepts et les pratiques souvent adoptés en permaculture. 😉
Concernant votre terre, et la façon de la préparer pour la saison suivante il n’y a pas vraiment de bonnes et de mauvaises manières. Certaines permettront de relancer la machine plus rapidement si vous vous apprêtez à cultiver sur une terre qui a une activité biologique plutôt faible (peu de champignons, de faune et de flore, structure physique médiocre voire mauvaise etc).
Si c’est le cas, je pense qu’un des meilleurs moyen de préparer sa terre pendant l’automne et l’hivers est l’utilisation de BRF. Si vous pouvez en avoir, je vous conseille d’en mettre une bonne épaisseur sur la terre de votre jardin. Sinon, effectivement, le carton peut s’avérer être une méthode rapide et efficace. Qui a cependant quelques inconvénients comme le fait que la terre ne reste pas forcément humide et qu’elle peut s’assécher. Notez aussi que l’étalage de carton permet de trouver un sol nu quelques mois après, mais qu’il ne nourrit pas le sol (à comprendre : il ne nourrit pas la faune et la flore du sol, ainsi que les champignons). Ce que vous pouvez faire pour pallier à ce soucis est d’épandre du compost (grossier) et des déchets quelconques du jardin potager sur le sol afin de procéder à ce que l’on appelle « le compostage de surface ». Cependant, le problème de l’arrosage restera le même.
Cependant, épandre uniquement du compost sur le sol n’est pas forcément une bonne idée, puisque que ce que l’on désire c’est de trouver un sol souple, nourrit et sans trop d’adventices au printemps. Le compost va certes « nourrir » le sol pendant un temps, mais il sera à la merci des intempéries et il n’empêchera pas les adventices de pousser. Si vous ne possédez ni carton, ni BRF, vous pouvez toujours décider de faire une culture d’engrais verts pendant l’hiver. Cela permettra de le protéger et de stimuler la vie du sol. Au printemps vous n’aurez qu’à fauchez les engrais verts, ou les écraser (moins conseillez puisque cela va tasser votre sol).
En permaculture on essaye de fuir (autant que possible bien sûr), les prescriptions et les « il faut faire ça comme ça ». Prenez en compte les avantages et les inconvénients de chaque solution qui s’offre à vous, et essayer de faire au mieux en fonction de votre contexte et de vos envies.
Cependant, si vous souhaitez mon point de vue personnel, j’aurai tendance à vous conseiller ces 3 solutions dans l’ordre d’importance :
-BRF (dure longtemps, permet de nourrir les champignons, protège efficacement le sol et son épandage en automne vous permet de ne pas subir ce que l’on appelle « la faim d’azote »)
-les engrais verts (permettent de nourrir la vie du sol en l’occupant, il permet de produire de la matière qui sera, au printemps, du mulch, et les racines nourriront pas mal de micro-organismes dans le sol. Cependant cela vous demandera la tâche de les faucher)
-le carton (une solution très simple, très économique, extrêmement rapide et efficace. Mais cela ne nourrit pas le sol, à combiner avec du compost et du compostage de surface. Attention aux imprimés et aux cartons traités contre les insectes).
J’espère que cette réponse vous apportera satisfaction, à très vite dans un autre commentaire. 😉
Merci beaucoup pour tout ces conseils. Malheureusement, je n’ai pas pour l’instant un terrain suffisamment grand pour donner 40 m² à chacune de mes poules (j’ai une dizaine de poules sur 200 m² environ). J’ai mis en place une méthode que je trouve concluante : planter du maïs dans leur parcours pour leur proposer un lieu où se cacher, se nourrir, se divertir. Lorsque le maïs est suffisamment haut, je leur laisse l’accès libre.
Cette méthode est issue du livre « Elever les poules en agriculture biologique » de Monique Bestman.
Pour la paille, j’en récupérer dans un centre équestre à côté de chez moi, c’est bien-sûr moins commode que d’avoir deux chevaux sur son propre terrain.
En tout cas, le résultat sur le potager est positif, bien meilleur que la terre à nue.
Concernant la forêt-jardin, si tu as de la documentation à me conseiller, je suis preneur.
Bonjour Heikel. Que penses-tu du système culture / élevage ?
Salut Gaëtan. Il y a beaucoup de chose à dire sur ce système.
Concernant l’agriculture, avoir un élevage en même temps que des cultures est une plutôt bonne idée. Cela créé une boucle pour la gestion des sols etc. Comme les poules qui fournissent des oeufs ou de la paille enrichie en azote. Les chevaux qui fournisse du crottin. Etc. 🙂
Il y a, bien sûr, beaucoup d’autres interactions possibles entre les animaux et certaines cultures, mais cela prendrai beaucoup de temps à détailler. J’écrirai peut être un article dessus dans quelques temps. 🙂
Les animaux… C’est l’un de mes points de blocage dans un projet d’élevage. Chez moi, les poules finissent toutes de leur belle mort.
Je ne suis pas certain qu’une telle exploitation soit viable.
Concernant la viabilité d’une telle exploitation, cela dépends de plusieurs facteurs. L’investissement de base (pour la superficie du terrain surtout) et les animaux voulus.
Une basse-cour est très facilement concevable. Et pour peu que l’on veille à ne pas avoir trop d’animaux par rapport à la superficie allouée ils peuvent, à terme, s’alimenter en très grande partie des produits présents directement dans la ferme.
Comme exemple : le poulailler ouvert sur le verger (avec haie) et/ou la forêt jardin. Les poules se nourriront de tous les insectes qu’elles trouveront dans le lieu, des plantes seront plantées pour les nourrir (maïs etc). Elles se nourriront aussi des fruits (pourris ou non) tombés au sol. En échange elle te fourniront de la paille enrichie en fiente (très riche en azote). À noter que les poules te fourniront aussi, et surtout, des oeufs. Qui te permettront, une fois vendus, d’acheter les graines pour les plantes qui serviront à les nourrir et à acheter le reste de nourriture qu’il manquera (céréales par exemple). Afin que la gestion de la basse cours soit la moins chère possible.
Pour les autres animaux c’est un peu plus compliqué au niveau de la balance. Mais deux vieux chevaux (pas un, il n’irait pas bien psychologiquement et cela pourrait conduire à des problèmes), ou ânes, par exemple pourrait te fournir pas mal de crottins. À noter : les autres dépenses que cela peut occasionner, surtout dans le cas de plus gros animaux que des poules.
Je pense que les poules est le meilleur choix pour commencer. Il est facile de créer des interactions entre elle et les autres éléments de la ferme (un des principes clés du jardinage en permaculture) : poule – verger – forêt jardin – mulch – oeufs – préparation de terrain – etc. On compte par exemple 30 à 40 m2 par poule (pour qu’elles soient bien à l’aise). Mais il ne s’agit pas de leur donner autant d’espace nu, cela serait inutile. Tu peux compter ta forêt jardin / verger comme faisant parti de cet espace si elles y ont tout le temps accès.
Après il faut aussi avoir en tête que des animaux ce n’est pas forcément obligatoire, et de gros animaux encore moins. Même s’il est relativement aisé d’avoir quelques poules. Une dizaine peut être suffisant pour commencer si tu peux leur offrir l’espace nécessaire dont elles ont naturellement besoin (pour ne pas te retrouver avec un sol à nu, des poules malades et avoir assez de ressources naturelles pour les nourrir).
Les poules ne sont qu’un exemple, mais je ne pense pas que cela mette forcément en péril la viabilité d’un projet. Au contraire d’ailleurs, tu amènes un agent qui va faire énormément de travail pour toi. Si tu as bien réfléchi à son implémentation dans ton système.
Par ailleurs, du moment que c’est bien pensé en amont, il est facile de fournir de la nourriture aux poules. J’ai par exemple planté beaucoup de choses dans le poulailler. Cela ne prends pas énormément de place puisque tout ce développe à 50cm du sol environ (groseillers, cassis, pêcher, kiwi, vignes dont elles raffolent). Cela ne leur fournira pas toute leur nourriture, loin de là, mais c’est appréciable pour elle : cela leur apporte des vitamines et autres éléments indispensables à leur santé, trop souvent oublié, sans oublier l’ombre que cela leur créer et la biodiversité que cela attire. Mais cela est aussi profitable pour nous les êtres humains : on peut en effet récolter des petits fruits situés en hauteur (ceux qui n’ont pas été mangé par les poules).
Bonjour Heikel et Merci pour cet article qui va me permacultiver,
Une petite question cependant : j’habite dans le sud de la France, pas loin des côtes varoises. Ma maison, je l’ai choisie en fonction du jardin et de ce que je pourrai y faire pousser. Mais après quelques été d’observation, je me retrouve face à une espèce ultra-envahissante : La fourmi d’argentine.
Et la je me retrouve un peu dans l’impasse : je ne veux utiliser aucun produit chimique et ces petites bestioles ravagent tout… impossible de manger une fraise ou un melon, elles me « pèlent » la base des pieds de tomates, elles ont exterminé toute autre espèce de fourmi et déciment les autres insectes…
Auriez-vous une petite idée ?
Bonjour et merci pour le commentaire !
Pour être honnête je ne connaissais pas du tout cette espèce invasive. Il faudrait regarder si elles n’ont pas de prédateurs naturels. Ce serait effectivement la solution la plus pérenne et que l’on pourrait conseiller en suivant les principes de la permaculture. Si vous vous lancez dans l’extermination de chaque fourmilière elles reviendraient peut-être rapidement. Par ailleurs, je vous conseille aussi de regarder sur internet comment font les paysans et les jardiniers du lieu d’origine de cette espèce (l’Argentine j’imagine). Ils ont du développer des techniques spéciales.
Merci de votre réponse… en effet, je me suis documenté encore et encore…
En argentine, elles ne posent pas de souci car elles ont un prédateur naturel (une mouche apparemment)… mais chez nous… rien ne les arrête !
Si vous ne les connaissez pas, c’est sans doute que vous habitez au Nord de Montélimar… elles ont une « super colonie » qui s’étend du Portugal (fin des années 70) jusqu’à l’Italie (de nos jours). Avec le réchauffement climatique, les scientifiques commencent à s’inquiéter très sérieusement de la voir remonter vers le Nord…
Mais pour revenir à la permaculture, je me dis que peut-être que la culture sur butte va les re-butter…
Plaisanteries mises à part, bravo et merci pour votre site !
Maintenant que vous le dites, je me souviens en avoir entendu parlé dans un documentaire il y a quelques années.
Le problème des espèces invasives, les prédateurs mettent du temps à, soit arriver aussi, soit à se développer dans l’écosystème présent déjà.
Merci pour le compliment, j’essaye de proposer des articles autour de la permaculture aussi intéressants et qualitatifs que possible. Je pense que je m’en approche vu les jolis commentaires que j’ai en ce moment.
Et surtout, bon courage avec ces fourmis…
Salut Ulysse !!
La fourmi d’Argentine je ne connais pas. As tu essayé de faire pourrir des citrons ? C’est ce que j’utilise pour les fourmis traditionnelles.
Aucun « remède de grand-mère » trouvé ça et là ne fonctionne…
C’est vraiment la cata. Bon courage pour la suite.
bonjour, sur vos conseils je viens vous exposer mon problème ici.J’ai depuis peu un jardin et m’ emploie à faire un petit potager hors il y a une plante, que mes voisins appelle mauvaise herbe qui s’appelle la renouée du japon qui pousse et parait il est très envahissante(un peu comme le bambou), effectivement je vois des pousses qui pointent leur nez au milieu du potager;Mais en permaculture on ne considère pas si j ai bien compris qu une herbe soit forcément mauvaise, donc ma question: cette renouée du japon est elle a supprimer et comment?, n’a t elle aucune utilité? ou je la laisse tout simplement vivre tranquille ? merci
Bonjour Martine !
Effectivement, en permaculture on essaye toujours de voir les choses sous un angle différent. Dans le sens où l’on essaye de voir ce que l’on considérait de prime abord comme un « désavantage » ou un « inconvénient » ne serait pas le contraire. Et comment retourner la situation afin de lui faire une place dans le design. Cela s’applique totalement aux plantes sauvages.
Cependant, la renouée du Japon est une plante envahissante et surtout invasive en Europe et en Amérique. Dans les biotopes où elle croît rapidement, elle a une impact fort sur la biodiversité (amphibiens, oiseaux etc en pâtissent).
Je vous invite d’abord à vous demander, dans quelle mesure la renouée du Japon est-elle envahissante dans votre jardin potager. Si elle l’est beaucoup trop et que vous vivez non loin de lieu naturels (comme des points d’eau), il pourrait être intéressant d’essayer de l’enlever au maximum. Cependant, si sa présence ne vous déplaît pas outre mesure et qu’elle est plutôt discrète (pas beaucoup développée depuis plusieurs années), vous pourriez en profiter pour l’utiliser et lui faire une place.
Dans ce cas, et seulement si l’impact ne serait pas négatif au final, vous pourriez, à dessein, lui laisser la place qu’elle s’est faite dans votre jardin potager. 😉
Quelques idées d’utilisations :
-la renouée du Japon est une plante comestible (l’occasion de lutter contre son développement tout en profitant pour en manger). Je précise de bien faire attention avec les plantes sauvages : il faut être certains qu’il s’agisse bien de la plante en question avant d’essayer d’en goûter.
-en mulch : la renouée du Japon à tendance à bouturer très facilement, donc essayez de faire sécher les tiges avant de les poser sur la terre de votre jardin. Directement dans vos allées, ou sur votre mulch déjà en place, peut s’avérer une bonne idée pour s’assurer qu’elle ne prolifère pas plus encore. 😉
Ces deux solutions pourront permettre de lutter contre son développement tout en l’utilisant (notamment le mulch). Cependant, si elle venait à être trop envahissante, et qu’elle risque d’envahir les espaces naturels proches de chez vous : sachez qu’il est très difficile de l’ôter complètement. Pour ce faire, il faut bien enlever les racines en place. 😉
J’espère vous avoir apporté quelques éléments de réponses !
À bientôt,
Heikel 🙂
Bonjour, la renouée pousse sen présence de métaux lourds ou en présence d’eau ferrugineuse. ses conditions lève la dormance de la plante. Sa présence à pour but d’assainir le sol, donc plus vous la couperez plus elle repoussera. c’est pour cela qu’on en voit beaucoup le long des rivères et cours d’eau car l’eau est polluée. Gerard Ducerf explique bien cela.
bonjour
je loue un petit jardin mais je n’ai pas préparé le terrain cet automne, mon voisin, croyant bien faire a retourné la terre, donc pas besoin de desherber, et je voudrais commencer à planter des légumes..;comment je dois m’y prendre? est ce que je fais mes plantations et je mets un paillis par dessus?et composter en surface dessous pour « nourrir » la terre? suis un peu perdue et je ne sais pas quoi commencer! help! merci
Bonjour Martine !
C’est souvent le problème lorsque l’on passe derrière quelqu’un d’autre dans un jardin potager, les façons de jardiner sont rarement identiques. Il n’y a pas particulièrement de recette magique mais je vais vous partager mon approche personnelle. Effectivement, mettre un mulch et faire un compost de surface me semble être de bonnes idées pour commencer à relancer la machine.
Concernant le mulch (et non paillis, car il peut-être composé d’autres matières organiques que la paille), je pense que la paille est sans doute ce que vous trouverez le plus facilement. Si vous avez la chance d’avoir une forêt non loin de chez vous, n’hésitez pas à prendre des feuilles sur le sol. Cela nourrira votre sol et apportera beaucoup de micro-organismes à votre jardin potager. Cependant, attention à le faire dans le respect de la nature. Essayez d’en prélever un peu partout plutôt que mettre la terre à nue sur plusieurs mètres. Vous pourrez mettre une quantité de mulch assez grande. Pour avoir plus d’idée vous pouvez jeter un oeil à l’article sur le mulch : le mulch, qu’est-ce que c’est et comment le mettre en place au jardin potager ?
Une fois cette base mise en place (la protection du sol avec une couche de mulch), n’hésitez pas à enrichir votre terre. Pour moi il s’agit plus de nourrir toute la faune et les champignons présents sur votre terre et dans celle-ci. Pour rappel, les organismes de surfaces sont responsables de 80% du vide à la surface de la terre, ils permettent donc d’augmenter rapidement la porosité de votre sol : d’en faire un joli couscous quoi ! 😉
Pour nourrir tout ce beau monde, le compostage de surface est un moyen intéressant : le compostage de surface. Cependant il ne s’agit que d’une manière parmi d’autres. Vous pouvez aussi mettre en place du crottin de cheval (pas trop pour éviter l’excès d’azote). Mais pour les cultures qui vont arriver rapidement, je ne le conseille pas forcément.
Une autre chose à ne pas négliger : le pouvoir des plantes. Il est un peu tard pour semer des fèves, mais rien ne vous empêche d’en planter avec des petits pois et des laitues. Leurs racines vont décompacter le sol et l’enrichir. (Veillez à laisser les racines dans le sol lorsque vous récolterez les plantes et à replacer sur le mulch tout ce dont vous ne vous servirez pas.)
Le plus important dans cette affaire, c’est que vous vous fassiez plaisir et que vous respectiez une règle très basique : avoir un sol couvert avec de la matière qui nourrit les organismes qui vont l’enrichir et l’aérer.
Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas ! 😉
Merci et Namasté. Très bien expliquée. Félicitations.
Merci pour le compliment, bon week-end à vous !
Salut Heikel !!
Ton article est très intéressant. Bravo et merci pour ce beau partage. Je l’ai repris chez moi. https://spotjardinmonsite.com/2017/10/09/pour-bien-commencer-en-permaculture/ Bonne journée !!
Salut Jean Claude !
Merci beaucoup pour ce partage, ça me fait très plaisir ! J’espère que ça pourra aider plus de gens à connaître la permaculture ! 🙂
C’est normal. Le but c’est d’amener le maximum de gens à s’y intéresser.
Merci pour cet article très complet ! J’attends avec impatience le tuto pour l’hôtel à insectes 😉
Merci pour le retour ! J’ai essayé de donner les conseils de bases sans chercher à faire quelque chose d’exhaustif. Mais si ça donne cette impression c’est génial.
J’avoue que je ne sais pas quand je vais l’écrire, j’ai déjà pas mal d’articles de jardinage et de permaculture prévus. Mais je ferai ce tuto pour la construction d’un hôtel à insectes au plus vite !
À bientôt 🙂
Merci pour tous ces conseils ! Plein de petites bestioles à photographier aaaaah <3
Oui ! Tu vas avoir une grande biodiversité d’insectes et autres petits animaux si tu suis ces conseils permaculture 😉