Que faire au jardin potager en septembre

Vous ne savez pas quoi faire au jardin potager en permaculture au cours des différents mois de l’année ? Vous avez peur d’oublier certaines tâches ou de ne pas vous y prendre au bon moment ?
Je vous donne une liste d’activités à faire mois par mois ; ce mois-ci c’est le calendrier du mois de septembre.

Comme pour chaque autre mois de l’année, les conseils de jardinage du mois dernier sont aussi valables pour le mois en cours (au moins la première moitié du mois de septembre). Je vous invite donc à survoler l’article concernant le mois d’août avant de lire celui-ci, vous aurez ainsi des indications supplémentaires. Je vous invite aussi à prendre du recul sur les indications que je vous donne ici et que vous trouvez sur internet ou les livres. Les climats sont quasi-toujours différents d’une année sur l’autre, d’une région à une autre. Cela dépends aussi de votre propre jardin potager, avez-vous une haie protectrice et génératrice d’un micro-climat particulier, une mare ou autre élément particulier à prendre en compte. Ne prenez pas tout ce qu’on vous dit pour argent comptant et essayer de vous même, même ce que vous trouverez sur ce blog ! C’est un des pillier de la permaculture, outre les principes de bases (et de bon sens) il n’y a pas d’obligations, seulement des indications que vous pouvez suivre, ou pas, en fonction de votre contexte (mais aussi de vos envies). En attendant, voilà le lien de l’article vers le mois d’août :

Que faire au jardin en août ?

Septembre au potager en permaculture

Ça y est, les beaux jours et les vacances sont passés sans que nous ayons eu le temps de dire ouf ! Le froid et l’automne commencent doucement à revenir et à napper les feuilles de leurs couleurs automnales. Les mois de septembre et d’octobre sont une fin et un début de saison à la fois. On finit de récolter les fruits et légumes tardifs et on commence (continue) à planter les plants pour cet automne et cet hiver. C’est le moment de se rattraper in extremis pour les semis du jardin potager ! Ne tardez pas à faire vos semis, sinon ils n’auront pas le temps de prendre suffisamment racine pour cet hiver. Le début de l’automne est aussi une période parfaite pour préparer une surface de culture et pour semer vos cultures d’engrais verts pour votre jardin en permaculture. On va voir tout ça dans l’article du mois de septembre !

 

Les semis et plantations au mois de septembre

Comme je vous le disais plus haut, au mois de septembre, c’est la dernière période pour faire vos semis pour l’hiver. Et c’est la période à laquelle planter bon nombre de ces plantes.

  • les choux chinois : on continue le semis des choux chinois qui poussent plutôt bien en serre l’hiver. Choisissez des variétés résistantes au froid.
  • les épinards : ils seront à récolter d’ici 3 mois environ, ou avant et de manière échelonné si vous récolter quelques feuilles de temps en temps. Choisissez une variété adaptée à votre climat afin d’avoir de meilleurs résultats
  • Plantez les stolons de fraisiers que vous avez préalablement fait prendre en terre (soit en pleine terre, soit dans des godets).
  • Les radis, à semer toutes les 3 semaines pour avoir une récolte régulière.
  • Repiquer les gousses de poireau perpétuel : cliquez-ici pour découvrir une liste de 5 plantes vivaces faciles à cultiver
  • Les navets
  • Les oignons
  • Les poireaux
  • Les laitues et autres salades
  • La coriandre et le persil.
  • Les engrais verts : c’est le moment de semer des engrais verts qui permettront d’occuper une parcelle, produire de la biomasse et aider le sol (à comprendre : “la vie du sol”) à se régénérer et se décompacter. À semer sur des parcelles que vous n’utilisez pas pendant l’hiver. Ces engrais verts seront à fauchés environ 1 mois avant vos plantations et semis de printemps. Parmi les choix qui s’offrent à vous : la phacélie, un engrais vert qui va décompacter la terre et nourrir les micro-organismes de sol avec ses très nombreuses racines. La phacélie est une plante très intéressante car elle permet d’attirer les auxiliaires butineurs au jardin. Je vous conseille d’avoir quelques plants de phacélie dans votre jardin chaque année. La moutarde. Les fèves, qui poussent très bien à travers un mulch épais et qui nourrit le sol en azote une fois fauchée.
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Les récoltes au mois de septembre

Ce sont surtout les légumes et les fruits tardifs qui donneront beaucoup en septembre. Mais tous les fruits et légumes que vous récoltiez en août et surtout fin août devraient continuer à produire en septembre. Comme les courgettes, les tomates, les poivrons, le maïs (pleine production normalement) etc. C’est aussi en septembre que vous récolterez vos premiers choux fleurs et brocolis au jardin potager. À la fin du mois de septembre vous pourrez aussi récolter les premiers choux rouges d’automne. Et n’oubliez pas de récolter les graines de fleurs, plantes aromatiques, médicinales et autres plantes sauvages qui vous intéresse. Vous aurez notamment de quoi faire avec le soucis, la mélisse si elle a fleurit une deuxième fois etc.

 

soucis fleur récolte septembre
Ces magnifiques fleurs de soucis comestibles forment le plus gros de leurs graines aux alentours du mois de septembre

Récolter vos graines est d’une importance capitale et nous n’insisterons jamais assez là-dessus. En effet, récolter vos propres semences vous permettra de procéder à ce que l’on appelle la sélection variétale. C’est-à-dire qu’au fur et à mesure du temps, les plantes que vous ferez pousser seront de plus en plus adaptées à votre façon de jardiner et à votre contexte (climat, vent, pluie, ensoleillement, terrain etc). C’est une des quelques techniques fondamentales en permaculture. Pour apprendre à récolter vos graines de tomates facilement, suivez ce lien : récolter les graines de tomates facilement.

 

Préparer un terrain très facilement

Je vous en parle ici très succinctement, car c’est un sujet qui mérite plusieurs articles. Mais préparer une surface de culture est très important pour commencer correctement les prochaines cultures. Et c’est quelque chose qui se fait en avance au jardin potager en permaculture.

Comme nous évitons au maximum d’utiliser des outils qui perturbent l’équilibre naturel du sol (motoculteur, bêche et même grelinette dans une bien moindre mesure), et que nous privilégions l’action naturelle des organismes et micro-organismes du sol qui font un travail beaucoup plus fin que nous, il faut prendre en considération le facteur temps. En effet, la terre de votre jardin ne s’améliorer pas du jour au lendemain. De plus, on parle souvent de sol vivant, la vie ne s’installe pas du jour au lendemain non plus, surtout dans des sols qui sont épuisés. À savoir, en bon état, un sol peut contenir jusqu’à 1 milliard de micro-organismes par gramme. Pour en apprendre plus sur la vie du sol, je vous conseille cet excellent ouvrage de Claude et Lydia Bourguignon : Le sol, la terre et les champs – Pour retrouver une agriculture saine. Si vous souhaitez lire la chronique et le résumé de ce livre, je vous invite à aller sur cet article : Le sol, la terre et les champs – Pour retrouver une agriculture saine – la chronique

 

Le sol, la terre et les champs claude et lydia bourguignon
“Le sol, la terre et les champs” est un livre à avoir lu au moins une fois dans sa vie de jardinier pour comprendre comment fonctionne le sol

 

Comment préparer un sol convenablement et très simplement ?

Une astuce est de respecter un principe très simple : un sol doit être couvert pour protéger la vie qu’il héberge (surtout sur les premiers centimètres), que ce soit dans un jardin potager en permaculture ou non. Pour en apprendre plus sur le mulch en permaculture, voici un article que je vous recommande : le mulch en permaculture, qu’est-ce que c’est ? . Alors pour préparer un sol, choisissez ce que vous avez sous la main pour le mulch : de la paille (grosse épaisseur), du carton ou du BRF (Bois Raméal Fragmenté). Concernant le carton, choisissez plutôt un carton d’origine française. Les cartons venant de l’étranger (comme de l’Asie ou de l’Amérique) sont traités pour éviter que les insectes nidifient ou mangent ces derniers. Vous pouvez aussi rajouter de la paille par dessus votre couche de carton, et planter directement dans des trous que vous auriez fait dans ce carton. Comme des choux pour l’hiver. Occuper la place avec des racines est très important, cela participe à la vie du sol.

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Vous pouvez aussi épandre du compost, même s’il est peu décomposé, à la surface du sol pour booster la vie du sol. Mais aussi procéder à un compostage de surface. Cela, en dessous d’un mulch déjà mis en place.

Le carton

L’avantage du carton est qu’il permet de recouvrir le sol de façon totale et homogène. C’est, de loin, la solution la plus simple et la plus rapide. Cependant, pour contrebalancer ces avantages certains, le carton a aussi des inconvénients de taille. Le premier est qu’il ne nourrit pas le sol. On peut résoudre ce problème en combinant la technique du carton avec du compost et un compostage de surface. Mais si le carton permet de nettoyer efficacement une parcelle durant l’hiver, il ne permet pas d’améliorer sa structure. Souvent le sol va manquer d’eau car le carton l’isole -trop- de l’atmosphère. De plus, comme pour la paille, cette technique n’est pas forcément le meilleur choix si vous avez déjà des problèmes de rongeurs (qui profiteront de cette protection pour se développer.

 

Le BRF

mulch BRF serre
Allée recouverte de BRF et de la paille au pieds des tomates dans la serre. On oublie souvent de recouvrir les allées

Le BRF (Bois Raméal Fragmenté) est une solution de choix. À épandre en une généreuse couche pour qu’il nettoie une parcelle (10 cm environ) est en fait un amas de bois broyés. C’est certainement la solution que je vous recommanderais le plus. En effet, en plus de protéger le sol et la vie du sol, il va aussi nourrir tout ce petit monde. Les sols ont plus besoin de carbone que d’azote, et ce BRF en est largement constitué. Il va permettre aux champignons de se développer rapidement (les champignons se nourrissant notamment de lignine, composant majeur du bois, et donc du BRF). Ce qui va conduire à la constitution d’humus et donc du précieux complexe argilo-humique qui confère au sol des propriétés d’absorption de l’eau et une structure en grain très profitable aux plantes et aux micro-organismes vivant de le sol.

Notez le fait que l’on parle souvent d’un phénomène suivant l’installation de BRF au jardin potager : la faim d’azote. Les organismes du sol vont très rapidement se développer ce qui va créer un déficit provisoire en azote (ce qui causerait certains problèmes si vous plantiez directement sous ce BRF -à essayer cependant pour en avoir le coeur net, c’est moins problématique que ce que l’on peut communément lire sur la toile). Épandre cette couche de BRF durant l’hiver vous permettra de ne pas subir cette faim d’azote avec des cultures, puisque la situation va revenir à la normale après quelques semaines.

 

 

Faites-vous d’autres choses en septembre dans votre jardin potager ? N’hésitez pas à l’indiquer dans les commentaires ci-dessous ! Cela permettra de compléter l’article !

Et surtout, n’oubliez pas de partager cet article. 😉

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20 réflexions au sujet de « Que faire au jardin potager en septembre »

    1. Bonjour !
      Si tu trouves une technique pour les couper sans trop t’embêter, cela peut convenir, sinon cela ne sera pas très pratique (notamment pour les plantations dedans)

    1. Bonjour Monica,

      Le fumier de cheval est effectivement un excellent amendement. On a tendance à conseiller de faire attention à 2 points en particulier :

      -faire attention si les chevaux ont eu des traitements

      -ne pas épandre un fumier très frais directement sur le sol, car lors de son compostage le fumier a tendance à monter très rapidement en température. C’est d’ailleurs pourquoi on l’utilise pour faire des couches chaudes. Mais ayant lu plusieurs témoignages, j’aurais tendance à dire que cela ne serait pas aussi dangereux que certaines personnes le disent (risque de “brûler” les plantes, notamment par un apport excessif d’azote d’un seul coup).

      Si vous avez une serre froide, la couche chaude vous permettrait de profiter des propriétés chauffantes du fumier et de s’assurer, qu’au cas où, vous ne brûleriez pas vos plants. La montée en température permet aussi de neutraliser une bonne partie des restes de molécules actives (si les chevaux ont été traités).

        1. Il est sans doute préférable de le mettre soit en dessous du mulch carboné, soir directement de le mélanger au mulch afin d’en équilibrer au mieux le rapport carbone azote. Si vous mettiez le fumier au dessus du mulch il serait très vite sec par temps sec.

  1. Bonjour,
    M occupant de mon potager et verger en m’inspirant essentiellement de la permaculture. ..Je n’ai pas de réels problèmes pour le potager…même si une invasion de rats taupiers profitent de mes paillis, tontes, brf pour proliférer cachés des chats ou rapaces..mais surtout aux pieds des jeunes arbres fruitiers. ..
    Sans rapport , j’ai toujours des problèmes avec la cloque du pêcher malgré plantation d’ail, accrochage de coquilles d’oeufs. .etc.Pour les pommiers, le carpocapse et la moniliose sévissent et bousillent les fruits.Je ne souhaite pas rentrer dans un système commercial en achetant des pièges à phéromones ..etc.heureusement figuiers, noisetiers,châtaigniers sont résistants. Pas de prunes cette année. ..
    Je suis toujours très occupé à améliorer ma terre depuis 5 ans..car compacte, sans ver de terre et couche argilo humique. .
    Merci pour votre lecture.
    Bernard Jagot.
    Toujours à l’écoute de solutions naturelles.

    1. Bonjour,

      Bravo pour votre approche permaculturelle du jardinage. Effectivement, un des inconvénients du mulch est que cela protège plus les rongeurs. Certaines plantes les éloigne, avez-vous déjà essayé cette solution ?

      Concernant le carpocapse certaines solutions sont peut-être à trouver du côté de la biodiversité, afin de s’approcher un peu plus de la résilience. Essayer d’introduire les prédateurs naturels de cet insecte peut être une solution efficace et durable. Après recherches, il semblerait que les perces oreilles en mangerait les oeufs (pour leur permettre de nicher plus facilement dans vos arbres, vous pouvez remplir un pot en terre cuite de paille et de le suspendre à une branche près du tronc. N’hésitez pas à en mettre plusieurs par arbres. Concernant les prédateurs du papillon c’est plus du côté des oiseaux insectivores (comme les mésanges) ou les chauves souris qui consomment beaucoup d’insectes et qui me semblent être une des solutions à privilégier (comme il s’agit d’animaux nocturnes). Vous pouvez placer des nichoirs à chauves souris et à mésanges.

      Au plaisir d’échanger !

      1. Merci beaucoup ! Et pour la cloque ? y-a-t-il un moyen non chimique de la, freiner ?
        Tout en sachant qu’après la chute des feuilles atteintes, de belles et nouvelles feuilles réapparaissent en cours d’été.
        donc au final, es-ce-que la cloque est un problème ?

  2. Tu parles de brf… Débris de bois arbustes… Tu peux me dire si la siure peut être utilisée.. Si elle a même rôle et ection que brf ?
    Merci

    1. Bonjour,

      La sciure ne fournie pas une protection aussi bonne que celle du BRF car par temps sec et venteux elle a tendance à s’envoler. Cependant, étant source de carbone et constituant un mulch organique, cette solution peut paraître adaptée si vous n’avez pas d’autre choix. Attention cependant à ne pas utiliser de sciure provenant de bois traité.

  3. Merci pour cet article !
    Je me posais justement la question de savoir ce que je pouvais planter dans mes carrés, à part des salades. Je crois que je vais opter pour les choix chinois et les épinard, et la coriandre (histoire de me préparer des smoothies détox cet hiver ;o))

    Euuuu, c’est quoi un stolon de fraisiers?

    1. Salut Esther, et merci pour ton commentaire !

      Effectivement, c’est une excellente idée. Tu peux aussi planter du persil, qui est autant excellent que très bon pour la santé (riche en vitamine C et très bon pour les reins) ! 😉

      Merci d’avoir posé cette question, je suis parti en pensant que c’était une connaissance acquise, cela permettra de répondre aux personnes qui ne le savent pas non plus. Un stolon c’est un organe qu’une plante fait pousser pour se multiplier. C’est, en langage plus simple, un “bébé plante” accroché à la plante mère par une tige. On se sert souvent de ces stolons pour multiplier ses plantes. Pour ce faire, tu prends le stolon et tu l’enfonces un tout petit peu dans la terre d’un pot ou directement dehors. Si c’est une plante d’intérieur, tu peux aussi faire prendre racine au stolon directement dans un récipient rempli d’eau.
      Parmi les plantes d’intérieur qui utilisent le stolons comme mode de multiplication, on peut citer le chlorophytum (plante araignée, très connue pour ses propriétés dépolluantes). 😉

    2. Salut Esther !!
      Pour compléter la réponse d’Heikel conserve maximum deux stolons par pied si tu les fais reprendre dans des godets ou en pleine terre sans les détacher. ça évitera d’épuiser les plantes mères. Les autres supprime les. Une fois supprimés s’ils ont des petites racines roses tu pourras les repiquer dans des godets en le arrosant souvent pour une bonne reprise. Mets tes godets à l’ombre le temps de l’enracinement. Utilise un ciseau pour supprimer les stolons afin d’avoir une coupe franche.

  4. Bonjour Heikel,
    Juste un petit commentaire au sujet de l’utilisation du carton au jardin. Le carton est quand-même composé de phtalates, de dérivés du benzène, d’huiles minérales et la colle est composée d’amidon de maïs,souvent OGM, d’après un article que j’ai lu récemment. Je m’en méfie un peu.

    1. Bonjour,

      Je n’en avait pas entendu parlé, je vais me renseigner un peu. Mais j’essaye de ne pas oublier que le mieux est parfois l’ennemi du bien. Je choisi du carton issus de filières françaises (ou de pays limitrophes), je fais attention aux agrafes et autres plastiques.

      Merci pour le commentaire ! 😉

    1. Salut Adrien,

      Effectivement, si tu voulais en refaire pousser depuis le début, c’est foutu pour l’extérieur.
      Mais ce que tu peux faire c’est faire pousser un plan en intérieur cet automne et commencer ainsi l’année prochaine sur les chapeaux de roue. Il faut savoir que la tomate est une plante vivace dans les climats chauds. Et cela te permettra d’avoir un plant qui aura bien poussé pour l’année prochaine. Il faut quand même faire attention à ce qu’il ait assez de lumière et pas de courants d’air froids. 😉

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